IO, D, VAGABONDA
in giro per il mondo
per tornare indietro con la Memoria
nei luoghi della mia infanzia che mi videro
in
estatico rapimento per mano a mio Padre
Écrire est mon boulot...
alors il
faut que je bouge!
Moi, je vous dis à Dieu…
A moi, qui vis loin de chez moi,
Quelle que soit la raison,
Quelle que soit la saison,
Qui aimerais rentrer à la maison.
Je parle d’une enfance.
Je parle d’une chance.
Fugue sur fugue,
Coups sur coups,
Voilà mon parcours!
Daniela Zini
“Si vous êtes capables de trouver
dans les semences
du
temps la graine qui va germer. Instruisez-moi.”
William
Shakespeare, Macbeth
à mon Père, le premier Homme de ma vie, qui
a fait de moi un Homme.
Merci, Papa.
La
vraie Mort, c’est le rien.
Il
faut résister à cela, que la Mort soit quelque chose, qu’elle fasse partie de
la Vie, qu’elle soit en état de complicité incessante.
Notre
façon d’être avec la Mort, de rencontrer la Mort, est toujours une répétition.
C’est à la fois la répétition d’une Mort, la répétition du Passé et du Futur.
Et
chaque Mort qui nous arrive est alimentée par la source, le torrent des autres Morts.
Et
ce que nous perdons, à chaque fois, c’est un Enfant.
Lorsque
mon Père… – je crois que je ne parviendrai jamais à articuler ces quatre petits mots
si lourds:
“Mon père est
mort.”
–
j’ai perdu l’enfant qu’il était pour moi, l’Enfant que j’étais pour Lui, l’Enfant
que je suis pour moi.
Tout
pour moi dans la Vie s’accompagne d’un indice de “encore”.
Ainsi,
mon Père est encore là.
Je
ne peux pas traverser un jardin avec Lui et regarder un fil d’herbe pousser,
sans me dédoubler et me voir, à ce moment même, regarder ce fil d’herbe avec
mon Père, bercée par les notes d’une Musique ouvrant un Passé-Futur.
Nous
pouvons vivre notre Mort dans la fin brutale d’un Amour, dans la perte
narcissique. Nous devenons mortels et faisons la connaissance de la mortalité
dans ce rapport à l’Autre. De telle sorte que la moitié sera séparée de la
moitié et devra la garder.
Quant à ceux qui emportent un morceau de nous-mêmes,
il y a un tissage à faire, c’est
un immense travail.
Renouer
sans cesse, tendre l’oreille, tendre l’attention.
Ce
n’est pas un se rappeler, mais appeler, évoquer.
Notre
Sort, c’est de ne pas laisser derrière nous.
D
“Le plus grand Voyageur est celui
qui a su faire une fois le tour de lui-même.”
Confucius
Dit Léonard :
“Toutes nos connaissances découlent de ce qu’on
ressent.”
Eprouver par les sens – au premier rang desquels il place la Vue – et discerner, juger,
réfléchir, tels sont pour lui les vecteurs fondamentaux de la “Sapieta”, de la Sapience,
qui est à la fois Savoir et Sagesse.
Il faut, dit-il, apprendre d’abord à séparer les parties du tout:
“La Vue est une des
opérations les plus rapides qui soient; en un instant, elle accueille une
infinité de formes, et pourtant elle ne saisit qu’un objet à la fois.”
Pour lire un texte, on doit considérer les mots un à un, puis les phrases
que composent ces mots, et non, globalement, l’ensemble des lettres inscrites
sur la page.
De même, dit Léonard:
“Si tu veux avoir connaissance
des formes des choses, commence par leur détail, et ne passe d’un détail à un
autre qu’après avoir bien fixé le premier dans ta mémoire, et l’avoir
longuement pratiqué.”
L’Artiste entraîne ses sens, il éduque ses facultés d’observation, comme un
sportif développe ses muscles.
Il est sans cesse en avance sur son Temps et sans cesse dérangé par un
Avenir qui ne veut pas Lui obéir.
Ses yeux seuls subsistent, détachés de Lui.
Tristes comme des lévriers sans maître, déconcertés comme des Archanges a
qui nul Dieu ne donne plus d’ordres.
Entre eux et les choses, on ne sert pas d’intermédiaires.
Percevoir, mais aussi conserver, transmettre l’Aventure humaine, à la fois
un peu plus âpre et un peu moins sombre.
Là précisément est le Mystère de l’Art.
J’ai décidé d’écrire
pour me donner du courage et pour dire des choses que j’ai gardées longtemps en
moi.
J’ai longtemps
attendu parce que je n’étais pas encore prête à parler.
Il me manquait
toujours “quelque chose” et ce “quelque chose”
je l’ai enfin trouvé.
C’est l’Amour de la
parole.
J’ai beaucoup
souffert dans ma Vie.
Cette souffrance m’a
apporté l’évolution et la
Beauté intérieure.
Un jour, j’ai aimé,
j’ai aimé un Homme et ce jour là, tout me paraissait très beau.
Et ce jour-là, je m’en
souviendrais toute ma Vie.
Il me disait :
“D, tu dois aimer,
ce sera ta passion continuelle, jusqu’à la fin de tes jours.”
Ce message, je le
garde au fond de mon cœur comme un talisman et ce sera certainement ma seule
religion.
“Combien de temps?”
Avais-je demandé
aux médecins lorsqu’ils m’avaient fait entrer dans la petite pièce à coté du
bloc opératoire.
“Un à trois mois, au maximum.”
“Il souffrira?”
“Non, ce sera sans doute une mort par épuisement.”
Je suis
redescendue. C’était le même ascenseur, apparemment la même personne l’occupait,
mais au-dedans de moi je vivais la fin du monde.
J’ai dit à quelqu’un :
“C’est fini.”
Je forçai mon
regard au calme, je rejetais devant Lui, inconscient, la comédie que j’allais Lui
jouer et qui était tout ce qui me restait de notre Vie commune.
Les Jours, les Mois,
les Années passent les Saisons reviennent.
Voici un nouvel
Automne.
Dans l’air
immobile, il m’atteint par rafales.
Il me donne et me
retire Force et Espoir.
Subtil ou pesant,
il s’insinue jusque dans la moelle des os.
Il suffit d’une
parcelle de printemps mêlée à l’air soudain plus tiède, d’un chant d’oiseau, d’un
bourgeron éclate sur l’arbre de ma cour, du bruit de la pluie, d’un éclat de
rire entendu par la fenêtre, pour que tout soit remis en question. Le calme que
je croyais acquis, la sagesse dont j’étais fière, les résolutions prises, la
réalité acceptée, la révolte apaisée, la peine ouatée, mes beaux châteaux forts
ne sont plus que sable. L’ouragan est là, il sommeillait, prêt à m’assaillir au
premier ciel tendre, aux premières pousses vertes qui dessinent un halo fragile
autour des arbres.
Oui, l’animal est
bien vivant, il flaire, il sait, il sent juste.
Ma raison note les
relations de cause à effet, mais elle ne peut m’empêcher de frémir.
Le corps ne ment
jamais, il sait, rappeler à l’ordre.
Je me sens molle,
envahie par la fatigue.
Je sors de ma
torpeur pour aller de la rage à la peine.
Il est scandaleux
qu’Il ne soit plus là.
L’Automne fait mal.
Je voudrais lui
demander grâce.
Chaque année j’espère
que je serai prête à le vivre ou que j’aurai oublié son goût.
La douceur de l’air
me fait rêver à ce qui fut et à ce qui serait s’Il était là.
Je sais que cette
rêverie n’est qu’une inaptitude à vivre le Présent.
Je me laisse
entraîner par ce courant sans regarder trop loin ou trop profondément.
J’attends le moment
où je retrouverai la force.
Il viendra.
Je sais que la Vie me passionne encore.
Je veux me sauver,
non me délivrer de Lui.
Dans ma Vie intime,
j’ai longtemps pensé, réfléchi.
J’ai cherché
longtemps, très longtemps la
Vérité.
Je me suis
longtemps accroché à la lumière pour mettre à jour les secrets les plus
profonds de l’Univers.
J’ai cherché à
comprendre le pourquoi des choses.
C’est si fragile la Vie qu’on ne doit pas lui porter
atteinte.
Il ne faut rien
regretter, c’est le Destin qui joue et on ne peut rien y faire.
À chaque étape de
ma Vie correspond un nouveau nom.
Je revendique cette
Liberté de me nommer comme j’assume la Liberté de mes mouvements et de mon Destin.
“Ma brillante
carrière” me permet de transcender l’espace circonscrit du domaine privé
typique de la Vie d’une Femme de mon époque
pour entrer dans le domaine public.
Rien n’est tel qu’il
semble...
Connaît-on vraiment
ceux qui nous entourent?
Ne faire pas l’erreur
de croire qu’on les connaisse au point de savoir ce qu’ils croient, ce qu’ils
pensent et ce qu’ils aiment vraiment.
La communication, c’est
essentiel pour tous.
Dire ce qu’on
pense, ne jamais rien prendre pour acquis e faire attention; le Réel est
souvent bien plus surprenant que l’idée que l’on s’en fait.
Si l’on évite de
communiquer, on passera à côté de bien des choses, et de bien des réalités, et
surtout de bien des gens.
Se connaît-on
vraiment soi-même?
On ne trouvera ici
ni un recueil de Fables, ni une collection de Légendes.
L’Auteur a
entremêlé des pensées, qui furent pour lui des Théorèmes de la Passion, de
récits qui les illustrent, les expliquent, les démontrent, et souvent les
masquent.
Peut-être en est-il
de ce site comme de certains édifices qui n’ont qu’une porte secrète et dont l’étranger
ne connaît qu’un mur infranchissable. Derrière ce mur se donne le plus
inquiétant des bals travestis: celui où quelqu’un se déguise en soi-même.
Si le lecteur est
destiné à comprendre et à aimer l’ordre auquel obéit cette architecture
humaine, ces colonnades pour lui s’ouvriront d’elles-mêmes comme des fleurs.
S’il ne possède pas
la clef d’une expérience analogue, on peut tout au plus lui promettre de
deviner, de la fête ou du massacre intérieur, quelques lueurs de torches à
travers les fissures des pierres, quelques cris, quelques rires sans cause,
quelques bouffées de Musique peut-être discordante, et de fracas de Cœurs
brisés.
Pour moi, c’était
bien choisi.
Au fond, ce bref
détour en Arène n’est peut-être qu’une manière de différer une décision, qui
marque 2003.
Quoi qu’en disent
et pensent les Autres, je vais rejoindre le groupe vaguement louche des
saltimbanques et bohêmes en tous genres, comme aurait sans doute marmonné ma Grand-Mère:
je serai Ecrivain.
Ma Destinée
littéraire est ancrée dans ce que j’ai désigné tout au long de ma Vie comme mes
projets de la vingtième année.
A vingt ans, j’avais
prévu à peu près trois ou quatre de mes Livres, et j’avais commencé à
barbouiller beaucoup de papier. Alors bien entendu, je m’étais chargée d’un
fardeau que je ne pouvais pas porter.
Est-ce par souci de
retrouver, à posteriori, à la fois une unité et une origine dans une sorte d’implosion
première d’où tout procéderait?
Sans doute.
On m’envie ma Liberté
qu’on exagère du reste; la Vie fait bientôt de recréer des liens, prenant la
place de ceux dont on se croyait débarrassé; quoi qu’on fasse et ou qu’on
aille, des murs s’élèvent autour de nous et par nos soins, abris d’abord, et
bientôt prison.
J’ai parfois l’impression
de vagabonder autour du Monde dans le seul but d’accumuler le matériau de
futures nostalgies.
On peut voyager non
pour se fuir, chose impossible, mais pour se trouver.
Les grands Voyages
ont ceci de merveilleux que leur enchantement commencent avant le départ même.
On ouvre les atlas,
on rêve sur les cartes.
On répète les noms
magnifiques des villes inconnues…
On ne voyage pas si
on ne rêve pas le voyage qu’on fait.
Je ne parle pas du Rêve
qui endort, mais de celui qui réveille, en nage, à la gorge, l’hirsute, le
traviole, le pas racontable, le si beau qu’on arrête de vieillir.
Stevenson,
Conrad, Segalen ou Bouvier partent au bout du Monde pour courir après les Rêves
nés de leurs lectures d’enfance…
Voyageurs, ils
devinrent Ecrivains…
Kipling, London,
Kessel ou Chatwin prennent la Route pour nourrir les Livres qu’ils ambitionnent…
Ecrivains, ils
se firent Voyageurs…
Ces curieux
infatigables notent les épreuves qu’ils endurent, les rencontres et de belles
histoires.
Le Voyage les
transforme, ils décrivent leur métamorphose, cet Autre qui naît en eux. De
retour, ils couchent sur le papier, souvent en les magnifiant, les Aventures qu’ils
ont vécues.
Tous n’ont qu’un
but: transmettre leur Passion pour la Littérature d’Aventure, et faire prendre
la Route.
J’avais dix ans lorsque j’eus l’occasion d’avoir un avant-goût de l’Europe.
J’ai gardé en mémoire des fragments de Journées et de Nuits, des images de
mes hôtels, l’animation des rues, différente de celle que je connaissais et une
impression globale de choses anciennes et luxueuses.
Tout cela faisait un monde situé aux Antipodes de l’Italie.
Je vis Monaco, Genève, Heidelberg, Londres, qui est resté jusqu’à ce jour
pour moi une ville étrangère, et, enfin, la Capitale de ma Destinée: Paris.
Je ne réussis à attraper au vol que des impressions rapides de ce qui
deviendrait plus tard une partie intégrante de ma Vie. Certains moments de ce
voyage, cependant, laissaient présager l’Avenir.
“Profites-en bien!
Qui sait si tu reviendras
encore une fois ici dans ta Vie.
Regarde!
Admire!
C’est Paris!”,
me disais-je.
Mais je suis revenue et j’y ai passé plusieurs années, les meilleures de ma
Vie.
Je profitai de la visite à l’Opéra Garnier pour relire Le Fantôme de l’Opéra de Gaston Leroux. Et, par Magie, je
rentrai dans le Roman corps et âme. Tout en haut des escaliers, l’espace d’un
instant, il me sembla que les personnages allaient apparaître. Que dire de plus
mis à part que je tombai amoureuse de ce Roman.
Mais en était-il vraiment un?
Envoûtant!
Le rejet social, l’Amour et la solitude ce sont les thèmes évoqués.
Exilé, rejeté par le seul milieu qu’il connaît, le Fantôme est un
personnage romantique à l’Ame sensible qui consacre sa Vie à la Musique. Un Amour
sans Espoir le pousse à hanter les ombres d’un Monde qu’il s’est lui-même créé.
Malgré une présentation un peu indigeste au début de l’oeuvre, le lecteur
est très vite aspiré par l’histoire.
La première description du Fantôme plante en quelque sorte le décor:
“Il est d’une prodigieuse
maigreur et son habit noir flotte sur une charpente squelettique. Ses yeux sont
si profonds qu’on n’y distingue pas bien les prunelles immobiles. On ne voit,
en somme, que deux grands trous noirs comme aux crânes des morts. Sa peau, qui
est tendue sur l’ossature comme une peau de tambour, n’est point blanche, mais
jaune; son nez est si peu de choses qu’il est invisible de profil, et c’est l’absence
de ce nez qui est horrible à voir. Trois ou quatre longues mèches brunes sur le
front et derrière les oreilles font office de chevelure.”
Je Vous le conseille!
I. BOMARZO
IL
PARCO DEI MOSTRI
Sensazioni
contrastanti e, spesso, sconvolgenti afferrano i visitatori del Parco dei
Mostri di Bomarzo. Si entra in casa… e si è presi dal capogiro…
Accade
a chiunque metta piede in una casetta a due piani, edificata fuori centro, su
un terreno inclinato. Ma questa non è che una delle impressioni che si possono
trarre dalle sculture e dalle costruzioni che – secondo la Leggenda – sarebbero
opera di schiavi turchi catturati a Lepanto da un principe Orsini.
https://www.youtube.com/watch?v=QICXqZD1uDg
“Come mai, mentre il mondo si votava alla grazia, il Principe di
Palagonia si votava all’orrore? Era una premonizione? Una penitenza? Una
perversione?”
Questo interrogativo che Leonardo Sciascia [1921-1989] pone nella
introduzione al libro di documentazione fotografica, che Ferdinando Scianna
[1943] ha dedicato a La Villa dei mostri [Torino,
Einaudi, 1977] – vale a dire la Villa Palagonia, a Bagheria, presso Palermo
[https://www.youtube.com/watch?v=0euMenLRjwo]
potrebbe cadere, egualmente, a segno a proposito del Parco dei Mostri o Bosco
Sacro di Bomarzo, non lontano da Viterbo, un complesso monumentale, tra i più
suggestivi e singolari del Lazio, per secoli, ignorato dagli italiani e
lontanissimo dagli schermi tradizionali dell’arte occidentale.
“Per la sua folla di bizzarre e mostruose creature disseminate tra
sterpi e rovi senza ordine apparente, questo luogo”,
scrive, infatti, Mario Praz [1896-1982],
“fa pensare a certi angoli religiosi e sinistri dell’Italia e della
Cina, agli elefanti del tempio di Subramanya, ai draghi, agli ippogrifi
rampanti di Madura, al Cammino degli Spiriti presso Nankou, agli unicorni a
guardia del fiume Fen.”
Qualunque sia la interpretazione che si preferisca dargli, di sicuro
resta che visitare questo complesso è una delle esperienze più interessanti e
stupefacenti dal punto di vista turistico, che tutti gli italiani dovrebbero
fare, almeno per non essere costretti a dare ragione ad André Paul
Edouard Pieyre de Mandiargues [1909-1991], che in
una sua pubblicazione sull’argomento rimprovera gli italiani di non amare e
neppure saper vedere il bizzarro, tranne quando si tratti di nuove forme di
maccheroni.
Bomarzo, piccolo centro di 2mila anime a poco più di un’ora da Roma, è
l’antica Polimartium, uno dei tanti centri storici, di cui è punteggiato il
Lazio e sul quale hanno lasciato la griffe
le varie invasioni e civiltà che vi si sono avvicendate.
Ha avuto il suo Lucumone etrusco; ha udito risuonare sul suo selciato
il passo pesante dei conquistatori romani; ha goduto di riflesso della luminosa
civiltà greca; ha avuto, a suo tempo, una schiusa di Santi, Eutizio, Lanno,
Valentino, Ilario, Secondo, Anselmo; ha subito le invasioni dei Goti, dei
Bizantini, dei Longobardi, dei Franchi, finché è divenuto feudo degli Orsini,
il cui palazzo domina, ancora oggi, l’antico borgo.
Poco o nulla distinguerebbe Bomarzo dai tanti e tanti paesini laziali,
se a renderlo diverso da tutti gli altri non intervenisse il famoso Parco dei
Mostri, il mastodontico insieme, ideato dall’architetto Pirro Ligorio
[1513-1583], su commissione del principe Pierfrancesco Orsini [1523-1585], e formato da statue e raffigurazioni alte ciascuna dieci e più metri, la
cui suggestione nasce non soltanto dalla cupa solitudine claustrale del
giardino, ma anche dalla particolare qualità della pietra usata come materia
prima, più volte essa stessa despota della forma esteriore di alcune statue,
dalle sfumature di colore della roccia vulcanica affiorante dal terreno e dalla
sua docilità allo scalpello.
Nessuna fotografia, tranne che non ritragga accanto a esse almeno un
uomo, che ne chiarisca e ne delimiti le proporzioni, riesce a dare l’idea della
grandiosità di queste figure colossali e stravaganti, disseminate, qui e là,
senza alcuna norma né schema, in questo Bosco Sacro, che altro non è se non il
giardino degli Orsini, così trasformato, nel 1552, da Pierfrancesco detto Vicino,
il quale, dopo aver partecipato valorosamente alla guerra delle Fiandre e a
quella di Paolo IV contro gli spagnoli, abbandonò misteriosamente la carriera
militare e si ritirò nel suo feudo con la giovane moglie Giulia Farnese, che
morì nel 1560. E, qui, diede sfogo al suo
ingegno fantasioso e capriccioso, popolando il parco di così bizzarre sculture.
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