FONDAMENTALISMO
INTEGRALISMO
FANATISMO
“Voi non potete dubitare delle cose in cui credete,
io debbo.”
Ipazia di Alessandria [… -
415 d.C.]
a
Federico e ai
nostri Giovani, nostro Avvenire
Noi diciamo, molto spesso, che l’Avvenire è nelle
mani dei nostri Giovani. Ma, nell’attesa che divengano “grandi”, è nelle mani
degli adulti che riposa la responsabilità di proteggerli, tutelarli e aiutarli
a schiudersi perché possano, a loro volta, contribuire a fare evolvere la
nostra Società.
Il
fondamentalismo nasce dalla pretesa di ritenersi depositari della verità, e di
avere, in ogni caso, una ragione da imporre ad Altri. In questo senso, non è
solo religioso, o confinato ad alcune zone del Pianeta. Accanto al Fondamentalismo
religioso compaiono, anche, nella nostra decadente società “evoluta”, diversi
altri “Fondamentalismi”, che rappresentano, al pari dei Fondamentalismi
religiosi, squilibrate esasperazioni di situazioni, ideologie e, perfino, rivendicazioni:
-
un Fondamentalismo scientifico [lo scientismo],
per cui solo la scienza ha un valore teoretico;
-
un Fondamentalismo ateo, per cui tutti i
credenti altro non sono che fessi;
-
un Fondamentalismo capitalista, per cui le
leggi del libero mercato sono imprescindibili leggi di natura, cui non si può non
assoggettarsi;
-
un Fondamentalismo proletario, per cui
chiunque possieda qualcosa “deve” necessariamente averla rubata;
- un Fondamentalismo eterosessuale, che ha in
odio gli omosessuali;
- un Fondamentalismo omosessuale, per cui
omosessuale è meglio;
-
un Fondamentalismo femminista, il cui
recondito ideale è il ritorno alla ginecocrazia;
e così
via...
Ovunque
vi sia una idea, o anche una giusta rivendicazione, esiste anche la sua
esasperazione fondamentalista.
Il
problema è, quindi, molto complesso ed è radicato nell’animo umano, di sua
natura tendente – almeno, finora – alla sopraffazione, anziché all’Amore, alla
Eguaglianza e alla Fratellanza.
Personalmente,
sono un fondamentalista del dialogo e della buona educazione.
Credere
non è sapere.
Alla
domanda se Dio esista, io non posso non rispondere:
“Io non so!”
L’impostura
inizia quando si dice:
“Io so!”
“Io so che Dio esiste e mi ha detto di fare
ciò!”,
Quando
la fede si confonde con il sapere, porta, inevitabilmente, odio.
Daniela
Zini
Liberté
Paul Eluard
Sur mes cahiers d’écolier
Sur mon pupitre et les arbres
Sur le sable, sur la neige,
J’écris ton nom
Sur toutes les pages lues
Sur toutes les pages blanches
Pierre, sang, papier ou cendre,
J’écris ton nom
Sur les images dorées
Sur les armes des guerriers
Sur la couronne des rois,
J’écris ton nom
Sur la jungle et le désert
Sur les nids, sur les genêts
Sur l’écho de mon enfance,
J’écris ton nom
Sur les merveilles des nuits
Sur le pain blanc des journées
Sur les saisons fiancées,
J’écris ton nom
Sur tous mes chiffons d’azur
Sur l’étang soleil moisi
Sur le lac lune vivante,
J’écris ton nom
Sur les champs, sur l’horizon
Sur les ailes des oiseaux
Et sur le moulin des ombres,
J’écris ton nom
Sur chaque bouffée d’aurore
Sur la mer, sur les bateaux
Sur la montagne démente,
J’écris ton nom
Sur la mousse des nuages
Sur les sueurs de l’orage
Sur la pluie épaisse et fade,
J’écris ton nom
Sur les formes scintillantes
Sur les cloches des couleurs
Sur la vérité physique,
J’écris ton nom
Sur les sentiers éveillés
Sur les routes déployées
Sur les places qui débordent,
J’écris ton nom
Sur la lampe qui s’allume
Sur la lampe qu s’éteint
Sur mes maisons réunies,
J’écris ton nom
Sur le fruit coupé en deux
Du miroir et de ma chambre,
Sur mon lit coquille vide
J’écris ton nom
Sur mon chien gourmand et tendre
Sur ses oreilles dressées
Sur sa patte maladroite,
J’écris ton nom
Sur le tremplin de ma porte
Sur les objets familiers
Sur le flot du feu béni,
J’écris ton nom
Sur toute chair accordée
Sur le front de mes amis
Sur chaque main qui se tend,
J’écris ton nom
Sur la vitre des surprises
Sur les lèvres attentives
Bien au-dessus du silence,
J’écris ton nom
Sur mes refuges détruits
Sur mes phares écroulés
Sur les murs de mon ennui,
J’écris ton nom
Sur l’absence sans désir
Sur la solitude nue
Sur les marches de la mort,
J’écris ton nom
Et par le pouvoir d’un mot
Je recommence ma vie
Je suis né pour te connaître,
Pour te nommer
Liberté.
“Je défendrai mes opinions jusqu’à ma mort, mais je
donnerai ma vie pour que vous puissiez défendre les vôtres.”
Francois-Marie Arouet, nom
de plume Voltaire
Dans l’Antiquité, un philosophe n’est pas nécessairement,
comme on a trop tendance à le penser, un théoricien de la philosophie. Un
philosophe, dans l’Antiquité, c’est quelqu’un qui vit en philosophie, qui mène
une vie philosophique.
Caton le Jeune, homme d’Etat du I siècle av. J. C., est
un philosophe stoïcien et pourtant il n’a rédigé aucun écrit philosophique.
Rogatius, homme d’Etat du III siècle ap. J. C., est un
philosophe platonicien, disciple de Plotin, et pourtant il n’a rédigé aucun
écrit philosophique.
Mais tous deux se considéraient eux-mêmes comme des
philosophes, parce qu’ils avaient adopté le mode de vie philosophique.
Et que l’on ne dise pas que c’étaient des philosophes
amateurs. Aux yeux des Maîtres de la philosophie antique, le philosophe
authentique n’est pas celui qui disserte sur les théories et commente les
auteurs.
Comme le dit Epitècte:
“Mange comme un homme, bois comme un homme, habille-toi,
marie-toi, aie des enfants, mène une vie de citoyen… Montre-nous cela, pour que
nous sachions si tu as appris véritablement quelque chose des philosophes.”
Le philosophe antique n’a donc pas besoin d’écrire. Et, s’il
écrit, il n’est pas nécessaire non plus qu’il invente une théorie nouvelle, ou
qu’il développe telle ou telle partie d’un système. Le philosophe antique n’a
rien à voir avec nos philosophes contemporains, qui s’imaginent que la
philosophie consiste, pour chaque philosophe, à inventer un nouveau discours,
un nouveau langage, d’autant plus original qu’il sera plus incompréhensible et
peu artificiel. Le philosophe antique, d’une manière générale, se situe dans
une tradition et se rattache à une école. Epictète est stoïcien. Cela veut dire
que son enseignement va consister à expliquer les textes des fondateurs de l’école,
Zénon et Chrysippe, et surtout à pratiquer lui-même et à faire pratiquer par
ses disciples le mode de vie propre à l’école stoïcienne. Cela ne veut pas dire
pourtant qu’il n’y aura pas des caractéristiques propres à l’enseignement d’Epictète.
Mais elles ne modifieront pas les dogmes fondamentaux du stoïcisme ou le choix
de vie essentiel; elles se situeront plutôt dans la forme de l’enseignement,
dans le mode de présentation de la
doctrine, dans la définition de certains points particuliers ou encore dans la
tonalité, la coloration particulière qui imprégnera le mode de vie stoïcienne
proposé par le philosophe.
Le stoïcisme est une philosophie de la cohérence avec
soi-même. Cette philosophie se fonde sur une remarquable intuition de l’essence
de la vie. D’emblée, dès le premier instant de son existence, le vivant est
instinctivement accordé a lui-même: il tend à se conserver lui-même et à aimer
sa propre existence et tout ce qui peut la conserver. Cet accord instinctif
devient accord moral avec soi, lorsque l’homme découvre par sa raison que c’est
le choix réfléchi de l’accord avec soi, que c’est l’activité même du choix qui
est la valeur suprême et non les objets sur lesquels porte l’instinct de
conservation. C’est que l’accord volontaire avec soi coïncide avec la tendance
de la Raison Universelle,
qui non seulement fait de tout être vivant un être accordé à lui-même, mais du
monde entier lui-même un vivant accordé à lui-même.
Comme le dira Marc Aurèle:
“Tout ce qui est accordé avec toi est accordé avec moi, ô
Monde.”
Et la société humaine, la société de ceux qui participent
à un même logos, à une même Raison,
forme en principe, elle aussi une Cité Idéale, dont la Raison, la Loi, assure l’accord avec
elle-même. Il est bien évident enfin que la Raison de chaque individu, dans l’enchaînement
des pensées ou des paroles, exige la cohérence logique et dialectique avec
elle-même. Cette cohérence avec soi est donc le principe fondamental du
stoïcisme.
Pour Sénèque, toute la sagesse se résume dans la formule:
“Toujours vouloir la même chose, toujours refuser la même
chose.”
Il n’est pas besoin d’ajouter, continue Sénèque, la toute
petite restriction:
“A condition que ce que l’on veut soit bon moralement.”,
car, dit-il,
“La même chose ne peut universellement et constamment
plaire que si elle est moralement droite.”
Le sage stoïcien est lui aussi l’égal de Dieu, Dieu qui n’est
autre que la Raison
Universelle, produisant en cohérence avec elle-même tous les événements
cosmiques. La Raison Humaine est une émanation, une partie de cette Raison Universelle.
Mais elle peut s’obscurcir, se déformer par suite de la vie dans le corps, par
l’attrait du plaisir. Seul le sage est capable de faire coïncider sa raison
avec la Raison
Universelle. Mais cette coïncidence parfaite ne peut être qu’un idéal. Le sage
est nécessairement un être d’exception; il y en a très peu, peut-être un, ou
même pas du tout.
La philosophie n’est pas la sagesse, elle est seulement l’exercice
de la sagesse et le philosophe n’est pas un sage, il est donc un non-usage.
La philosophie stoïcienne a donc pour but, comme projet,
comme objet, de permettre au philosophe de s’orienter dans l’incertitude et la
vie quotidienne en proposant des choix vraisemblables, que notre raison peut
approuver, sans qu’elle ait toujours la certitude de bien faire. Ce qui compte,
ce n’est pas le résultat ou l’efficacité, c’est l’intention de bien faire. Ce
qui compte, c’est de n’agir qu’avec un seul motif: celui du bien moral, sans
autre considération d’intérêt ou de plaisir.
C’est là la seule valeur, l’unique nécessaire.
“Ma petite D, “la philosophie te fournira le fond, la rhétorique, la
forme de ton discours [Fronton].”
me répétait mon Père.
Mon père n’a jamais été pour moi la personnification du
pouvoir, de la force et de l’autorité. C’est pour cela que je l’aimais. Le
calcul différentiel et intégral n’a jamais semblé convenir à sa personnalité.
Mais peut-être étais-je victime du vieux préjugé selon lequel les mathématiques
sont une science aride et le mathématicien un homme d’une autre espèce. Je n’arrivais
absolument pas à comprendre comment cet homme ardent et timide pouvait avoir le
moindre point commun avec les théorèmes de Pythagore ou avec le binôme de
Newton. Tout cela ne m’intéressait pas à cette époque. Il aimait trouver en moi
les qualités féminines et n’essayait jamais de les rabaisser ni de les ignorer.
Il était pour moi la grande personne autour de laquelle
tournait la mécanique de la vie.
J’aimais sa perplexité devant mon indépendance précoce.
Puisque son fils était irrémédiablement d’un autre monde,
avec une autre philosophie de la vie, une autre morale, alors pourquoi cette
petite fille si avide d’apprendre et de comprendre ne serait-elle pas son héritière
véritable, l’héritière de ses ruptures et de sa liberté, de son esprit
indépendant, de sa culture, de son cosmopolitisme et de son non-conformisme?
Elle avait eu la chance d’échapper à l’Amour des mères,
qui tendait à ramener les filles du côté de la tradition et de la passivité.
En serait-elle moins femme?
La question ne préoccupait pas mon Père. Il n’aurait su
dire ce que devait être une femme.
Une fille sage ou une rebelle à l’humeur imprévisible?
Antigone, Phèdre, Marguerite de Navarre ou la Princesse de Clèves?
Mon Père, si plein de préjugés à l’égard des femmes, ne
pensait pas en ces termes quand il songeait à l’avenir de sa fille. Aux yeux de
cet homme qui répétait sans cesse que rien d’humain ne devrait nous être
étranger, l’âge et le sexe n’étaient que des contingences secondaires.
Si elle le souhaitait, il l’aiderait à devenir, elle, un
individu libre.
Elle serait son prolongement.
Elle le suivrait et continuerait, accomplissant ce qu’il
n’avait pu mener à bien.
Elle ne se soucierait pas d’entretenir et de faire
prospérer le patrimoine, de perpétuer le nom.
Elle serait quelqu’un, c’est-à-dire quelqu’un d’autre,
radicalement.
Il n’aurait osé rêver que je suivisse sa pente à lui, au
moins pour ce qui était du nomadisme – on n’est bien qu’ailleurs – et de la
liberté solitaire. Et pourtant je l’ai fait, y ajoutant, certes, une forme de
conjugalité et une obstination au travail qu’il eût prise, peut-être, pour un
acharnement excessif.
Sa mort a été une disparition, non un abandon.
Je n’ai pas eu à me libérer des suites d’une éducation
bourgeoise comme Louis Aragon ou Jean-Paul Sartre. J’ai grandi en France à une
époque où l’on savait que le vieux monde allait, de toute façon, à sa perte.
Personne ne défendait sérieusement les anciens principes, du moins pas dans mon
milieu. La contestation était l’air que nous respirions, elle a nourri mes
premières vraies émotions. Beaucoup plus tard seulement, à l’âge de vingt ans,
j’ai su que j’appartenais de par ma naissance à la bourgeoisie. Je ne me sens
absolument pas liée à elle. En tant que classe social, elle a toujours éveillé
en moi cependant plus de curiosité et d’intérêt que les débris de l’aristocratie
et au moins autant que la classe ouvrière. Mais c’est de l’Intelligentsia, déclassée ou non, que je me sens la plus proche. Me
sont étrangers, par contre, ceux qui détiennent le pouvoir, les dictateurs, les
triumvirs, les hommes à qui on rend un culte, ceux qui y aspirent, les rois de
tout poil. A ces dinosaures, je préfère encore les requins, au sens propre et
figuré.
Ce qui m’intéresse, ce n’est pas la dimension horizontale
de notre existence, les préoccupations de la vie quotidienne auxquelles nous
sommes tous confrontés, mais sa dimension verticale, intellectuelle. Peu de
gens y accédaient autrefois et de ce fait en avaient mauvaise conscience. A
présent, ce n’est plus le cas: il suffit de vouloir lire, réfléchir et savoir.
Comme l’a dit Karl Jaspers, point n’est besoin d’apprendre à éternuer ou à
tousser, mais la raison, elle, se cultive, car ce n’est pas une simple fonction
organique.
Etre philosophe, ce n’est pas avoir reçu une formation
philosophique théorique, ou être professeur de philosophie, c’est, après une
conversion qui opère un changement radical de vie, professer un mode de vie différent
de celui des autres hommes. On considère souvent les conversions comme des
événements qui se produisent instantanément dans des circonstances inattendues.
Et l’histoire abonde en anecdotes de ce genre: Polémon entrant par hasard,
après une nuit de débauche, au cours du philosophie platonicien Xénocrate,
Augustin entendant la voix d’un enfant disant “Prends et lis”, Saül
terrassé à Damas.
Entre parenthèses, il ne serait pas du tout intéressant
de connaître, dans tous ses détails, la manière dont s’est déroulée ma
conversion à la philosophie.
Bien de points restent encore inconnus pour moi-même.
Pourtant, douée d’une extraordinaire faculté d’imagination
qui me faisait embrasser et comprendre ce que mes yeux ne pouvaient me montrer,
dès mon enfance j’ai entrevu ce que pouvait être l’idéal d’une vie
philosophique.
L’imagination, cette “Magie Sympathique” aide à comprendre les arguments d’un interlocuteur, à
ressentir la souffrance de l’Autre, quelque soit cet Autre.
Cette faculté “à se
transporter en pensée à l’intérieur de quelqu’un” amène bien sûr à s’ouvrir à
d’autres idées, à vivre d’autres expériences. Je ne renonce jamais à un Etre
que j’ai connu, et assurément pas à mes personnages.
Je les vois, je les entends, avec une netteté que je
dirais hallucinatoire si l’hallucination n’était autre chose, une prise de
possession involontaire.
C’est ce que les sages hindous appellent l’attention.
Nul doute que cette attention, cette propension à se
mettre à la place de l’Autre en faisant abstraction de soi, a joué un rôle de
première importance dans ma grande ouverture d’esprit face aux Athéismes comme
aux Religions, aux Politiques comme aux Philosophies.
Les personnes qui ont accompagné ou croisé ma vie n’ont
été vraiment aimées par moi que quand j’en ai fait des personnages, des figures
à mi-chemin entre le réel et la fiction
- avant même de leur assigner une place dans mon univers littéraire –,
puis quand j’ai commencé à les décrire, à les écrire.
Profondément, de ma vie ne m’intéresse que ce qui peut être
prétexte à reconstruction littéraire.
“La vie d’un homme est son
image… On peut dire alors ceci que j’entrevois comme une sincérité renversée [de
l’artiste]: il doit, non pas raconter sa vie telle qu’il a vécue, mais la vivre
telle qu’il la racontera. Autrement dit: que le portrait de lui que sera sa
vie, s’identifie au portrait idéal qu’il souhaite; et, plus simplement, qu’il
soit qu’il se veut.”
André Gide, Journal, 3
janvier 1892
Restituer, réinterpréter mes lignes maternelles et
paternelles, mon enfance et mon adolescence m’a passionnée.
Très peu d’adultes se laissent habiter par des Etres en
leur donnant autant d’importance qu’ils s’en donnent à eux-mêmes. Cette
magnifique façon d’appréhender le monde de l’intérieur, à l’instinct, est le
propre des enfants.
Si les adultes s’en souvenaient, ils éviteraient de
proférer certaines stupidités: éviteraient bien de stupidités!
D
“From the beginning men used God to justify the
unjustifiable.”
Salman
Rushdie
Fondamentalimo e Integralismo sono
sinonimi?
Fondamentalismo e Integralismo sono,
purtroppo, usati come sinonimi, ma non sono sinonimi e cercherò di spiegarne il
perché.
Il Fondamentalismo è una lettura dogmatica
e immutabile nel tempo di un testo sacro, con la conseguente obbedienza
letterale ai suoi precetti.
L’Integralismo è la volontà di estendere a
tutta la collettività l’obbedienza ai precetti religiosi.
Nel momento in cui l’Islam è sospettato di
essere votato a tutti gli eccessi, è bene ricordare che questi due termini, tra
i più abusati nella retorica della demonizzazione, hanno visto il giorno all’interno
della sfera cristiana.
Una prova – se ve ne fosse bisogno – che nessuna
religione è al riparo dal Fanatismo.
Il Fondamentalismo
è nato negli Stati Uniti, nel contesto del Protestantesimo. Animato,
all’inizio, da una quarantina di teologi e uomini di Chiesa, che avevano
redatto A Testimony to the Truth, si strutturò,
rapidamente, sotto forma di diverse organizzazioni, quali la World Christian Fundamentals Association
[WCFA], fondata, nell’estate del
1919, da un pastore battista del Minesota, William Bell Riley [1861-1947]. Questo movimento,
prendendo alla lettera il
racconto della creazione del mondo, in sei giorni, nella Genesi, rigettava le teorie di Charles Darwin sulle origini
dell’uomo e sulla evoluzione.
Il termine Integralismo ha, invece, fatto
la sua apparizione, in Francia, nel mondo cattolico. L’8 settembre 1907, papa
Pio X condannava, con l’Enciclica
Pascendi Dominici
gregis [http://w2.vatican.va/content/pius-x/it/encyclicals/documents/hf_p-x_enc_19070908_pascendi-dominici-gregis.html], il Modernismo,
una scuola di pensiero che cercava di conciliare la Cristianità storica con le
scoperte del pensiero e della scienza moderna, in altre parole, cercava di
aprire la Chiesa alle novità del mondo moderno. Gli avversari più accesi dei
modernisti si definivano cattolici integralisti, perché difendevano l’integrità
della fede. Nel contesto del Cattolicesimo, l’integralista è, dunque, chi si
richiama alla tradizione, vale a dire a un vasto corpus, che include, al tempo stesso, le Sacre Scritture e la loro
interpretazione, fissata con autorità dai padri e dai dottori della Chiesa, i
concili e i papi. Si potrebbe dire che l’Integralimo fissi, in un dato momento,
l’interpretazione della rivelazione.
Al contrario, vi è nel Fondamentalismo una
volontà al ritorno alle fonti, a una purezza originale della fede, che si
troverebbe nelle Sacre Scritture, “ripulite” dai “ritocchi” della tradizione.
In un certo modo, il Fondamentalismo nega la mediazione di una autorità
religiosa – clero, Chiesa, dottori della legge –, che interpone, abilmente e abitualmente,
una chiave di interpretazione tra il credente e il testo rivelato.
Il concetto di Fanatismo è più antico,
risale al XVII secolo. Ma è nel secolo successivo, l’Età dei Lumi, che conosce
la sua ora di gloria. Il termine deriva da fanum, che significa tempio,
in latino. Designa, dunque, un atteggiamento religioso.
Voltaire [1694-1778] denuncia questo “enfant
dénaturé de la religion”.
“Je n’ai
que deux jours à vivre, mais je les emploierai à rendre les ennemis de la
raison ridicules.”
All’età di settanta anni, il vecchio
Voltaire sembra aver votato la sua vita a lottare contro la Chiesa.
In verità, la Chiesa fu piuttosto la sua
migliore nemica.
Lungi dall’essere l’ateo intransigente così
sovente celebrato, François-Marie Arouet era un deista piuttosto conciliante;
contemporaneo di un’epoca in cui molti prelati non credevano più in Dio - Etienne Charles de Loménie de Brienne,
arcivescovo di Tolosa [1727-1794] – condivideva, con molti filosofi la
convinzione che il cielo non fosse vuoto.
I rivoluzionari se ne sarebbero ricordati,
il 7 maggio 1794, quando sarebbe stato istituito il culto dell’Essere
Supremo.
Non si critica bene che ciò che si conosce
bene…
E, in materia, Voltaire era, indubbiamente,
il più adatto a opporsi all’istituzione ecclesiastica. Il giovane Voltaire aveva
fatto i suoi studi al collegio Louis-le-Grand, diretto dai Gesuiti e, per tutta
la sua vita, conservò una grande ammirazione per i prelati che lo avevano educato,
così come per le grandi imprese missionarie della Compagnia di Gesù. Certo, questo
“passaggio” ebbe ragione del suo spirito religioso, ma l’ateismo sfrenato gli fu
totalmente estraneo. È l’interrogazione metafisica che lo divora, come lo
sottolineano questi suoi celebri versi:
L’univers m’embarrasse, et je ne puis songer
Que cette horloge existe et n’ait point d’horloger
Voltaire riconosce un Dio all’origine della
creazione del mondo e gli attribuisce una influenza nel suo funzionamento.
Rigetta, al contrario, ogni intermediario tra lui e gli uomini… ed è là che
risiede l’acutezza della sua posizione, da cui procede la sua lotta contro le
religioni positive e le loro deleterie tradizioni.
L’opera di Voltaire abbonda di riferimenti
al “géomètre éternel”, all’“architecte”, al “pragmatique”.
Decisamente, il nostro uomo non lotta
contro Dio, ma contro il Fanatismo religioso.
“Dieu ne
doit point pâtir des bêtises du prêtre.”,
si può leggere in una delle sue
lettere.
Concentra tutta la sua ironia e il suo
senso della formula al servizio di questa causa:
“On
entend aujourd’hui par Fanatisme une folie religieuse, sombre et cruelle. C’est
une maladie qui se gagne comme la petite vérole.”,
scrive nel Dictionnaire Philosophique, alla voce“Fanatisme”… Fanatismo che qualifica di infame, dal 1759. Da questa
data, firmerà le sue lettere con il famoso motto “écrasons l’infâme”, abbreviando il termine con “inf.”, come per familiarità
disillusa.
Ecco l’infame che si deve schiacciare!
Nel 1763, scrive, nel suo Essai sur la tolérance, che si debbano rispettare le convinzioni religiose, ma
sotto l’arbitrato di uno Stato forte e illuminato, che favorisca le libertà di
pensiero e di azione.
Non cesserà, mai, di esigere la
sottomissione della Chiesa al Re.
E al bisogno con la forza!
Afferma, anche, che si debba rinunciare a
certe pratiche come la ruota o il rogo. Ma sopra ogni altra cosa, crede ai
poteri dell’educazione:
“Tout
n’est pas perdu quand on met le peuple en état de s’apercevoir qu’il a de
l’esprit. Tout
est perdu au contraire quand on le traite comme une troupe de taureaux car, tôt
ou tard, ils vous frappent de leurs cornes.”
Tutto il pensiero di Voltaire è
ossessionato dal pericolo permanente del Fanatismo. Pamphlets, pièces teatrali,
poesie, tutto è buono per condannare e stendere la lista delle sventure e dei
crimini del fanatismo e dell’intolleranza, che ostacolano il progresso della
civiltà.
L’Islam, l’Ebraismo, il Cristianesimo, nessuna
fede è riparmiata.
Temiamo, sempre, gli eccessi che conduce il
Fanatismo.
Che si lasci questo mostro in libertà; che
si cessi di tagliare le sue unghie e di rompere i suoi denti; che la ragione,
così sovente perseguitata, si taccia; si vedranno gli stessi orrori che nei
secoli passati: il germe sussiste, se non si soffoca, coprirà la terra!
Nel febbraio del 1778, quattro mesi prima
della sua morte, Voltaire scrive al suo segretario Jean-Louis Vagnière:
“Je meurs en adorant Dieu, en aimant mes amis, en ne
haïssant pas mes ennemis, en détestant la superstition.”
Vi è nel fanatismo una nozione di eccesso, secondo
Emile Littré [1801-1881]: il Fanatismo è “animé d’un zèle outré pour la
religion”.
Fondamentalisno, Integralismo e Fanatismo
hanno, dunque, una storia.
La loro trasposizione in un’altra epoca e, a fortiori, nella sfera di un’altra
religione pone, immediatamente, un problema metodologico.
Alla fine degli anni 1970, gli orientalisti
– arabisti, in larga parte, che affrontano la questione da una angolazione religiosa
– fanno ricorso al concetto di Integralismo, per descrivere le evoluzioni del
mondo musulmano.
Maxime Rodinson ne dà la definizione
seguente:
“Aspiration
à résoudre au moyen de la religion tous les problèmes sociaux et politiques et
simultanément à restaurer l’intégralité des dogmes.”
Già, la dimensione politica si mescola al
religioso in questa definizione dell’Integralismo.
Agli inizi degli anni 1980, una svolta
maggiore si produce negli studi sull’Islam, quando gli esperti della scienza
politica si avvalgono degli strumenti della sociologia.
Coniano, allora, il termine Islamismo.
Nel suo libro, apparso, nel 1987, L’Islamisme
radical, Bruno Etienne divulga
il concetto di Islam radicale, che, così, giustifica:
“Je le prends au sens premier
du terme, la doctrine de l’Islam à
la racine, et au sens américain, l’Islam politiquement radical, presque
révolutionnaire.”
L’Islamismo o l’Islam radicale è, dunque,
concepito come una ideologia, un progetto di società, che mescola, intimamente,
le dimensioni religiosa, sociale e politica. Sfortunatamente, il termine ingenera
una confusione, nel grande pubblico, con l’aggettivo islamico, che significa
riferito all’Islam. Questo spostamento di significato è sentito dai musulmani
come un segno di stigmatizzazione: una libreria islamica non è necessariamente
islamista.
Eppure, Olivier Roy, fa notare che i due
aggettivi musulmano e islamico non sono, sempre, sinonimi:
“J’utilise le terme “musulman”
pour désigner ce qui relève du fait [“Pays musulman”: Pays où la majorité de la
population est musulmane] et le terme “islamique” pour ce qui relève de l’intention
[“Etat islamique”: Etat qui fait de l’Islam le fondement de sa
légitimité].”
Oggi, gli specialisti che constatano il
declino [Gilles Kepel] o il fallimento [Olivier Roy] dell’Islam politico fanno
ricorso a nuovi concetti per rendere conto della evoluzione delle società
musulmane: parlano di Post-islamismo o di Neo-fondamentalismo. Così, per
Olivier Roy, il movimento dei talebani può essere qualificato neo-fondamentalista,
nel senso senso che si dà per parola d’ordine, la Shari’a, il ritorno alla lettura formale de Il Corano e la Sunna, ma
che non porta in sé un progetto politico coerente.
Queste analisi sono contestate da diversi
islamisti, quali François Burgat e Alain Roussillon, che rimproverano ai
politologi di avere adattato al mondo musulmano concetti presi in prestito dalla
sociologia politica occidentale. Questi ultimi avrebbero, in qualche modo, “inventato”
o “costruito” la categoria dell’Islamismo, prima di profetizzarne il declino.
A ciò Olivier Roy replica che gli attori
dell’Islamismo, quali l’imam Ruhollah Khomeiny [1902-1989], hanno, loro stessi,
fatto ricorso a categorie politiche di origine occidentale.
Resta che termini, quali Fondamentalissmo, Integralismo
e Fanatismo sono, ancora, segnati dal contesto polemico che li ha visti
nascere. Sono peggiorativi e ricusati come tali da coloro ai quali si
rivolgono.
Si è, sempre, gli integralisti di Altri…
Le parole si debbono usare con prudenza, possono,
talvolta, essere pericolose come e più delle armi!
La
forza ascendente delle radicalizzazioni religiose, da una quarantina di anni e
nella maggior parte delle società, ha provocato vive reazioni. Il Fanatismo di leaders religiosi, capaci di mobilitare
masse, grazie alla loro posizione di rappresentanti terreni delle leggi divine,
urta tanto le concezioni democratiche, quanto le teorie classiche del legame
tra religione e mondo moderno.
Perché
individui aderiscono a idee assolute e intransigenti in società che fondano la
loro legittimità sulla loro disposizione ad armonizzare il pluralismo e ad
assicurare la tolleranza?
Questi
comportamenti radicali ci chiariscono qualcosa della società e della cultura in
cui si producono?
Qual è
il significato sociale della radicalizzazione religiosa nella modernità?
Certo, religioso non significa
automaticamente integralista. Tuttavia, i più offensivi in materia di religione
si contano, ormai, tra i più reazionari degli adepti.
Oggi, se si parla di Integralismo, il
neofita pensa, immediatamente, agli integralisti musulmani.
Ha, al tempo stesso, ragione e torto.
L’ascesa in potenza, anche in Europa, dei
fondamentalisti dell’Islam più ortodossi – totalmente all’opposto dei principi
di base della Dichiarazione Universale
dei Diritti Umani – è una evidenza che nessuno angelismo può nascondersi.
Tuttavia, l’Integralismo non è un prodotto
di fabbricazione di esclusività islamica.
Può, egualmente, essere ebraico, buddista,
induista, cattolico, protestante, ortodosso e, perfino, laico!
In linea generale, tutti i Fondamentalismi
religiosi, come le sette, del resto, raccomandano gli stessi precetti: ritorno
alla origine primaria dei testi dogmatici, ripiego comunitario, taglio netto o
limitazione estrema delle relazioni con l’esterno, costruzione di una visione
mitizzata per spiegare la creazione del mondo, messa all’indice delle teorie
scientifiche sulla origine dell’uomo, proclamazione della opposizione radicale
alla separazione dei poteri politico e religioso…
Dei processi molto prossimi a quelli
dell’estrema destra.
Fin dall’approvazione della Carta di Nizza,
nel 2000, il mancato riconoscimento delle presunte radici cristiane dell’Europa portò i vescovi cattolici a
criticare il provvedimento e a iniziare una strenua azione di “persuasione” nei
confronti dei politici europei. Il loro obbiettivo era che la Convenzione,
chiamata a redigere la Carta Costituzionale Europea, elaborasse un testo finale
in linea con le proprie aspettative.
I sostenitori del NO all’entrata della
Turchia nell’Unione Europea sollevano, sistematicamente, come obiezione, la componente
maggioritariamente musulmana della popolazione turca. E la pressione dei
religiosi, attraverso diverse lobbies
interposte, interviene in molti dibattiti della società, sull’eutanasia, l’adozione,
l’interruzione volontaria di gravidanza, il matrimonio omosessuale…
Rigettando la modernizzazione della Chiesa,
innestata dal Vaticano II, gli integralisti cristiani sono numerosi nei ranghi
del nazionalismo di ultradestra. Questi folli di Dio sono stati, anche sovente,
i perni centrali di partiti neofascisti.
Alla guida del Front National francese, come in quella del Vlaams Blok/Belang o quella del Front
National belga, siedono integralisti patentati. Eletti frontistes come blokkers
difendono, nei parlamenti democratici, i valori dell’ordine morale, volti a
salvare l’Occidente cristiano da un annientamento programmato dalla “lobby cosmopolita”, vale a dire gli Ebrei, i loro
peggiori nemici.
Una delle tendenze politiche più attive al
cuore del militantismo del Front National
francese è quella dei cattolici integralisti. In Belgio, alcuni leaders di Fraternité Saint-Pie X [che somigliano ai fedeli del defunto
monsignor Marcel Lefebvre, scomunicato da Roma] hanno lanciato una vera Offerta Pubblica di Acquisto [OPA] sul
Front National di Daniel Féret. Uno
dei suoi primi consiglieri politici e uno dei suoi primi deputati federali
provenivano da questo movimento integralista, già proprietario del gruppo di
pressione Pro Vita, esperto nelle
principali campagne che mirano a combattere la depenalizzazione dell’aborto. Fraternité Saint-Pie X rivendica gli
insegnamenti dei regimi dittatoriali nazional-cristiani di un tempo: quelli del
dittatore del Portogallo, António de
Oliveira Salazar [1889-1970]; del caudillo
de España
por la gracia de Dios, Francisco
Paulino Hermenegildo Teódulo Franco y Bahamonde [1892-1975]; del maréchal de France Henri-Philippe-Omer Pétain [1856-1951]
e del presidente cileno Augusto José
Ramón Pinochet Ugarte [1915-2006].
L’estrema destra e gli integralisti
cristiani incensano, così sovente, gli stessi ideologi, in particolare, gli
antisemiti Charles Maurras et Henry Coston.
Oltre a Fraternité
Saint-Pie X, altre strutture integraliste cattoliche “flirtano”,
regolarmente, con l’estrema destra e condividono una maggioranza dei suoi
ideali. È il caso dell’associazione Belgique
et Chrétienté, dell’Opus Dei, dei
Legionari di Cristo, della Milice de Jésus-Christ, dei Chevaliers de Saint-Michel e de Saint-Georges e di diversi altri
ordini cavallereschi semi-clandestini, sempre votati alla difesa dell’Occidente
cristiano, di cui alcuni hanno legami diretti con i circoli dei partiti di
potere e i cenacoli politici nazionali ed europei.
I folli di Dio sognano una nuova Inquisizione
e preparano, secondo il loro fantasma, le prossime guerre di religione…
La mobilitazione deve essere generale per
impedire questo ritorno nel sinistro passato della nostra Umanità.
I.
Alterità, Umanità,
Fraternità
“Il n’y a pas de vérité qui vaille qu’on lui
sacrifie un seul homme, parce que la vérité en ce monde, c’est l’homme
lui-même, sa liberté, sa dignité et surtout sa vie.”
Jean Van Crombrugge
“Ritengo che l’essenza del fanatismo stia nel desiderio di
costringere gli Altri a cambiare. Quella inclinazione comune a rendere migliore
il tuo vicino, educare il tuo coniuge, programmare tuo figlio, raddrizzare tuo fratello,
piuttosto che lasciarli vivere.”
Amos Oz
Il buonismo non è solo pericoloso per la
società, ma immorale e non va, assolutamente, confuso con la bontà.
Lo spiega Baruch Spinoza [1632-1677], uno
dei massimi filosofi della Storia.
Nato ad Amsterdam, nel 1632, in una famiglia
ebraica di origini portoghesi, emigrata, in Olanda, per sfuggire alle
persecuzioni e agli orrori dell’Inquisizione, Spinoza era, per usare un termine
attuale, figlio di immigrati. Spinoza ha scritto un trattato filosofico di
assoluta grandezza e originalità, destinato a diventare sempre più attuale con
il passare del tempo, il Tractatus
theologico-politicus, nel quale rifiuta una lettura letterale delle
Sacre Scritture ed enuncia il primato della razionalità sulla superstizione e
sul misticismo. Per le sue tesi rivoluzionarie – Spinoza condannò ogni forma di
teocrazia, arrivando a sostenere che la religione dovesse essere subordinata
alle leggi dello Stato – venne espulso dalla comunità ebraica olandese,
maledetto ufficialmente e minacciato di morte.
“L’amor
di patria è certamente l’espressione più alta di devozione che si possa dare.
Nessun bene, infatti, può sussistere, se si distrugge lo Stato; ogni valore
sarà esposto al pericolo e, nel terrore generale, ogni azione sarà determinata
dall’ira e dall’empietà. Perciò la pietà verso il prossimo, qualora ne derivi
il danno del complesso della comunità politica, si trasforma in empietà e,
viceversa, qualunque azione intesa alla conservazione della comunità politica
non può non essere considerata conforme alla pietà anche se è stata empiamente
commessa ai danni del prossimo. Per esempio, è conforme a pietà che io dia
anche il mio mantello a chi mi assale per rubarmi la tunica; ma, se ciò è
giudicato dannoso ai fini della salvezza della comunità, sarà conforme a pietà
portare il ladro davanti al tribunale anche se per questo egli incorrerà nella
pena capitale.”
Nell’Ethica, la sua opera maggiore, che si pone in continuità con i temi
del Tractatus
theologico-politicus, il rigore della speculazione filosofica appare
volto a dischiudere il bene supremo al quale l’Uomo possa aspirare: l’autentica
serenità dell’anima. Nello “sconfinato
disinteresse di ogni sua massima”, Johann Wolfgang von Goethe [1749-1832] dichiarava
di aver trovato un “acquietamento delle
passioni”, sembrandogli che si aprisse “un´ampia
e libera veduta sul mondo morale e sensibile”. Spinoza identifica Dio con
la Natura, il cui studio, su basi matematiche e razionali, è il modo migliore
per onorarlo, unitamente a una condotta ispirata alla tolleranza e alla
giustizia.
“Che
cosa io qui intenda per Regno di Dio, penso risulti abbastanza chiaramente dal
Capitolo XIV, nel quale ho mostrato che l’adempimento della legge di Dio
consiste nella pratica della giustizia e della carità secondo il comando di
Dio. Ne segue che il Regno di Dio è quello in cui giustizia e carità hanno
forza di diritto e di comando. A tal proposito, che Dio insegni e prescriva il
vero culto della giustizia e della carità attraverso il lume naturale o
attraverso la rivelazione, non fa, a mio avviso, differenza, perché, una volta
che quel culto abbia ottenuto autorità di supremo diritto e rappresenti per gli
uomini la legge suprema, non riveste più alcuna importanza il modo in cui esso
sia stato rivelato.”
Si deve
vedere nell’Altro un simile a se stesso o un estraneo radicalmente Altro?
O ancora:
Per accettare l’Altro, possiamo contentarci di fermarci a ciò che
ha in comune con noi o dobbiamo considerarlo, essenzialmente, in ciò che ha di
diverso?
E, in
questo ultimo caso:
In cosa un
tale concetto dell’Alterità, vale a dire di un rapporto con l’Altro, fondato
sulla considerazione della diversità e non sul riconoscimento della
similitudine, può condurre a un dibattito sull’Umanità e la Fraternità?
Di fatto, il problema può essere ricondotto
a due domande:
-
Come si
stabilisce il rapporto con l’Altro?
-
Come si
deve risolvere il conflitto della diversità?
Domandandoci come si forma in noi la nostra
idea dell’Altro.
Il “Je pense,
donc je suis.” di Descartes [1596-1650]
è il punto di partenza della riflessione moderna su questo problema. Esprime la
coscienza di sé del soggetto pensante: io sono la cosa che pensa. Ma il
pensiero non può essere concepito nel nulla.
Io non
posso pensare che ciò che l’io che pensa percepisce fuori di sé. Il mio corpo
stesso, io posso pensarlo solo perché lo percepisco. L’obiezione è che l’esperienza
deve, sempre, fondarsi su una realtà, osservabile da ogni Altro quanto da me
stesso. In questa ottica, il trascendente non può essere che pura speculazione.
Si possono immaginare spiegazioni metafisiche. Si può credere a ciò che si è
immaginato. Ma non è possibile giustificare, sperimentalmente, una credenza
metafisica.
L’Altro e
me stesso siamo proprio elementi di uno stesso Universo e io comprendo che noi
siamo fratelli nell’Umanità.
di
Daniela Zini
“Si tu diffères de moi, mon frère, loin de me léser,
tu m’enrichis.”
Se la
saggezza contenuta in questa citazione di Antoine de Saint-Exupery fosse stata
perseguita dagli Uomini, la Storia dell’Umanità avrebbe avuto un altro corso.
Ma non
è così!
La
differenza, anziché arricchire gli Uomini, li ha divisi e li ha istigati gli Uni
contro gli Altri.
Se si
risale indietro nella Storia, la constatazione che più colpisce è quanto la
violenza abbia segnato i rapporti umani.
E, inspiegabilmente,
sono, proprio, coloro che hanno più sofferto della violenza, i più inclini a
ricorrere a quella stessa violenza contro coloro che hanno idee diverse.
I
perseguitati di ieri divengono i carnefici di oggi.
È
opportuno ricordare che la Storia della Umanità vanta un numero inaudito di
pagine insozzate di sangue.
Milioni
di Uomini sono morti in condizioni, sovente, atroci a causa di questa
pericolosa fusione della religione e della politica, perché il sacro mostrava
evidenti difficoltà ad allontanarsi dalla sfera riservata alle cose profane.
I
francesi del Medio Evo ne sanno qualcosa.
Non
meno di nove guerre di religione hanno colpito a lutto il loro Paese,
rendendolo ingovernabile per decenni.
Per circa
due secoli, dal 1095, data della Prima Crociata, le guerre, nel nome di Dio,
hanno scatenato una fiumana di violenza orribile tra cristiani e musulmani, le
cui conseguenze, più di nove secoli dopo, non sono, ancora, scomparse.
Lo
scontro politico-religioso nel mondo musulmano ha una storia egualmente
sanguinosa e le violenze, inflitte dai musulmani ai loro correligionari, non
hanno nulla da invidiare, in termini di crudeltà, alle violenze che si
infliggevano i cristiani tra loro.
Dei
quattro successori del profeta Maometto, tre sono morti violentemente. Anche i
discendenti diretti del profeta non sono sfuggiti alla violenza
politico-religiosa. Suo nipote Abu ‘Abd
Allah al-Husayn ibn ‘Ali [626-680] fu, selvaggiamente, assassinato, la
testa tagliata e il corpo mutilato. Il suo assassino Yazid ibn Mu’awiya [645-683] era, forse, convinto di servire Dio e
gli interessi dell’Islam, commettendo il suo misfatto.
Ed è,
forse, sempre, nel nome di Dio, che al-Hajjaj ibn
Yusuf [661-714] aveva massacrato un buon
numero di abitanti della Mecca, decapitato il più celebre tra loro, ‘Abd Allah ibn al-Zubayr [624-692], e offerto la sua testa in
dono al califfo omayyade, ‘Abd al-Malik ibn Marwan [646-705].
Tutto
ciò per dire che la violenza, nel nome di Dio, è una delle tare più dure e più insopportabili
della Storia.
Ma,
visibilmente, si è, sempre, incapaci di trarre la lezione che si impone!
Una prova?
Ancora,
nel XXI secolo, si aggrediscono e si minacciano di morte Uomini, che non
condividono una pratica religiosa o una idea della creazione artistica.
E ciò spiega
il rifiuto dell’idea stessa di dialogo da parte dei salafiti e degli
integralisti, che si considerano depositari della verità sacra, la cui
discussione è un sacrilegio, un crimine verso Dio.
Non
ragionano in termini di idee politiche discutibili, ma di dogma indiscutibile,
che impone loro di eliminare l’Altro, quale nemico di Dio, con ogni mezzo.
L’espressione di una relazione di Fraternità implica
la reciprocità in termini di fede o di ideologia, come tra credenti e
atei o agnostici: a me riconoscere e
rispettare la tua differenza; a te riconoscere e rispettare la mia.
Nell’esperienza dell’incontro con l’Altro, si debbono
considerare, al tempo stesso, la sua diversità e la sua similitudine.
Nessun Uomo mi è totalmente simile né completamente estraneo.
La presenza dell’Altro testimonia di qualcosa che ci supera.
Se avremo fede, vi vedremo, forse, l’unità di Dio: ma,
in ogni caso, la comunanza di destino dell’Umanità!
È necessario, dunque, in un mondo che si
mondializza, portare più attenzione al rispetto delle differenze.
E, tuttavia, la domanda resta.
Dove trovare la chiave pacifica della relazione con
l’Altro?
Di certo, più nel voler vivere insieme, che nello
sconfinamento comunitario.
Più in una laicità ben compresa, che nel ricorso
alla trascendenza religiosa.
Infine, certamente e soprattutto, nell’accesso di
tutti ai lumi della ragione attraverso l’educazione dei Giovani.
Daniela
Zini
Copyright © 6
dicembre 2015 ADZ
Nessun commento:
Posta un commento