DOSSIER TOP SECRET
TERRORISMO
di
Daniela Zini
à mon Père, le premier Homme de ma vie, qui a fait de moi
un Homme.
Merci, Papa!
D
“Pour transformer le monde, il n’est pas besoin pour
toi de la pioche, de la hache et de la truelle et de l’épée. Mais il te suffit
de le regarder seulement avec ces yeux de l’esprit qui voit et qui entend.”
Paul Claudel
Qui aimerait être sourd et
aveugle pour ne pas voir et entendre les atrocités de ce millénaire?
Grâce
à une longue enquête qu’il a menée au Moyen-Orient, aux Etats-Unis, en Amérique
latine et en Europe, l’écrivain ouvre les dossiers du terrorisme international.
Au terme de son “voyage” à l’intérieur des mouvements
subversifs, l’auteur, puisant aux sources les plus secrètes, tire de l’ombre
les tueurs sans frontières. Il révèle les complicités dont ils bénéficient dans
les Etats qui les protègent. Agents secrets, mercenaires idéalistes et responsables
politiques se côtoient dans cette étude minutieuse.
L’idéologie rend sourds et aveugles.
Elle refuse d’écouter ce qui n’entre pas dans son univers
sectaire.
La grande majorité des gens sont sourds et aveugles aux
problèmes du monde!
Tant qu’ils ne sont pas directement concernés et que les
fléaux ne leur tombent pas sur la tête, ils s’en moquent!
Ils ne voient même pas qu’une grande partie de ces
problèmes ont une incidence directe sur leur vie.
La Liberté n’est pas une exigence que nous devrions attendre de la Société ou de l’Etat; elle
est d’abord une exigence intérieure.
Quand les prisons de nos regards et les tombeaux des mots
s’ouvrent, quand les barbelés de nos représentations sont arrachés, quand les
écrans et les voiles de nos esprits sont déchirés et que les regard en miroirs
sont brisés, alors les regards simples, pauvres et nus se lèvent et, sans
appui, marchent à travers les murs. Comme les vitraux d’une cathédrale de
lumière, ils dansent les mille couleurs des choses. Sur la montagne vide, par
delà la grâce des mots et la lourdeur des choses, les mots se font
silence-sonore, ténèbres-lumineuses, absence-présence.
Folie humaine ou sagesse divine?
C’est la douce folie des Enfants, des Artistes et des
Saints qui nous invitent à “vivre en poésie”, accordés avec cet au-delà, qui se voile et se dévoile
dans le silence des choses comme dans les secrets de nos histoires.
Ce qu’il y a de plus important dans la vie, c’est d’apprendre
à vivre.
Il n’y a rien que les hommes se montrent plus désireux de
conserver que la vie, et il n’y a rien qu’ils s’efforcent moins de bien
diriger.
Y réussir est chose moins facile qu’on ne pense.
“ La vie”,
dit Hippocrate au commencement de ses Aphorismes
médicaux,
“est courte, l’art est long, l’occasion
passagère, l’expérience trompeuse et le jugement difficile.”
Le bonheur et le succès ne dépendent pas des
circonstances, mais de nous-mêmes.
“Plus d’hommes ont dû leur
ruine à leurs propres fautes qu’à la malveillance des autres; plus de maisons
et de villes ont été anéanties par l’homme que par des tempêtes et des
tremblements de terre.”
Parler aujourd’hui d’émerveillement peut sembler une
folie, mais cette folie n’est-elle pas la plus grande sagesse devant la
désespérance de ce monde?
Toute l’histoire de la philosophie, depuis les
Pré-socratiques jusqu’à Martin Heidegger tourne autour de ce mystère de l’étonnement
devant le sublime de la vie.
“Avoir l’esprit philosophique,”,
écrit Arthur Schopenhauer,
“c’est être capable de s’étonner
des événements habituels et des choses de tous les jours.”
Et Einstein nous assure:
“Celui qui a perdu la faculté de s’émerveiller et qui
juge, c’est comme s’il était mort, son regard s’est éteint.”
Nous retrouvons chez tous les grands hommes cette
illumination du regard. L’homme devient génial quand son moi ne fait pas écran
entre le réel et la Vérité; par leur avoir, leur pouvoir, ou leur savoir, les
hommes se rendent aveugles.
L’homme d’aujourd’hui tombe volontiers dans l’erreur de
croire que tout peut être expliqué, qu’il n’y a plus de mystère. Et que l’émerveillement
ne serait que l’effet de la nouveauté sur des esprits ignorants.
L’Humanité occidentale périt de cette perte du sens du
merveilleux, qui est une confusion entre problème et mystère. Elle a perdu le
sens du réel, en confondant réel, imaginaire et symbolique.
L’idolâtrie des choses ou des idées, et maintenant des
images, est une vieille tentation de l’humanité!
S’étonner, c’est se laisser surprendre par les choses les
plus simples de la vie.
Entre le choc de l’étonnement et la terre promise de l’émerveillement,
il y a un long chemin d’exode, où notre esprit s’éveille et où notre regard se
libère.
Il nous est dit au premier chapitre de la Genèse qu’à la fin du
sixième jour:
“Dieu vit tout ce qu’il avait
fait et voici, tout était très bien.”
Non seulement bien, mais très bien; et cependant combien
peu d’entre nous savent apprécier l’admirable monde où nous vivons?
Plusieurs d’entre nous marchent à travers la vie comme
des Fantômes: ils se trouvent dans le monde sans en faire partie. Nous avons
des yeux pour ne point voir et des oreilles pour ne point entendre.
Pour voir, il faut regarder.
Regarder, c’est garder, c’est monter la garde, non pour
prendre l’Autre en flagrant délit mais pour se laisser surprendre.
Regarder, c’est devenir gardien de l’être, c’est veiller
dans l’attente d’une “sensation vraie” comme dit Paul Cézanne.
Regarder est beaucoup moins facile que de ne pas
regarder, et c’est un don précieux que d’être capable de voir ce qui passe
devant nos yeux.
John Ruskin affirme :
“Ce que l’esprit humain peut
faire de plus grand en ce monde est de regarder et de raconter tout simplement
ce qu’il a vu.”
Je ne pense pas que les yeux de Ruskin soient meilleurs
que les nôtres, mais comme il voit plus de choses avec les siens!
L’émerveillement naît d’abord du silence, et il conduit
au silence. Ce silence de soi est la première condition de sa manifestation. Le
silence est la trace en nous de l’émerveillement; et celui-ci est proportionnel
au silence qu’il fait naître en nous. Quand l’œil écoute la musique du silence,
l’esprit perçoit la mélodie secrète des choses. Le silence et l’émerveillement
accomplissent ce miracle de nous introduire dans le dialogue avec un au-delà du
visible et du lisible.
J’aime le silence.
Il permet d’entendre la mélodie de l’âme. Celle de l’Autre,
lorsque je l’écoute se dire, ou la mienne lorsqu’elle murmure en paix.
Le silence me rapproche de l’état de nature, me rappelle
que j’en suis un élément.
“La nature qui fait toutes
choses pour qu’elles répondent à une intention et une destination précises,
comme ils le disent justement, n’a pas donné la sensation à l’animal simplement
pour pâtir et sentir, mais parce que, entouré d’êtres dont les uns lui sont
appropriés et les autres inappropriés, il ne pourrait survivre un seul instant,
s’il n’apprenait à se garder des uns et à se mêler aux autres. Or, si la
sensation fournit à chacun semblablement la connaissance des uns et des autres,
les conséquences de la sensation, la saisie et la poursuite des choses utiles,
le rejet et la fuite des choses funestes et pénibles, nul moyen qu’elles se
rencontrent chez qui n’a pas reçu par nature la faculté de raisonner, juger, se
souvenir et être attentif. Les êtres qu’on dépouillera de toute attente, de
tout souvenir, projet ou préparation, de l’espoir, de la crainte, du désir et
de l’affliction, il ne leur servira de rien d’avoir des yeux ou des oreilles;
et il vaut mieux être débarrassé de toute sensation et de toute imagination qui
ne s’accompagnent pas de la faculté qui en fait usage, que d’éprouver peine,
douleur et souffrance sans avoir les moyens de repousser ces maux. Et justement
le physicien Straton démontre que sans
l’intellection absolument aucune sensation ne se produit. Souvent en effet un
texte que nous parcourons des yeux, des paroles qui frappent notre ouie nous
échappent et nous fuient, parce que notre esprit est occupé à autre chose ;
puis il revient: alors il change sa course et poursuit un à un chacun des mots
qu’il a laissé échapper. C’est en ce sens qu’il a été dit “c’est l’intellect qui voit, l’intellect
qui entend: le reste est sourd et aveugle”; car l’affection qui a pour siège l’oeil ou l’oreille
ne produit pas de sensation sans la présence de la pensée. D’où la réponse du
roi Cléomène: il assistait à un banquet où se faisait applaudir un chanteur
dont on voulut savoir s’il ne semblait pas habile: “Voyez vous-mêmes, demanda‑t‑il,
pour moi j’ai l’esprit dans le Péloponnèse”. Donc tous les êtres qui possèdent la sensation,
nécessairement possèdent aussi l’intellection.”
Porphyre, De l’Abstinence, 3,
21.5
Bien que nous ayons une ferme espérance dans les progrès
de la race humaine, cependant individuellement, en avançant en âge, nous nous
détachons de bien des choses qui, dans notre jeunesse, nous procuraient le
plaisir le plus intense. Mais, d’un autre coté, si notre temps a été bien
employé, si nous nous sommes prudemment chauffés les mains “au foyer de la vie”, il
se peut que l’âge nous donne plus que nous ne perdons. A mesure que nos forces
diminuent, nous sentons moins aussi la nécessité de l’exercice; l’espérance,
peu à peu, fait place à la Mémoire.
Celle-ci ajoutera-t-elle à notre bonheur ou non?
Cela dépend de ce qu’aura été notre vie ici-bas.
Il y a des vies qui perdent de leur valeur à l’approche
de la vieillesse; chaque jouissance se flétrit l’une après l’autre, et celles
mêmes qui subsistent perdent peu à peu de leur saveur. D’autres, au contraire,
gagnent en richesse et en paix au-delà de ce que le temps leur a dérobé.
Les plaisirs de la jeunesse peuvent l’emporter en
intensité et en saveur, mais ils sont toujours mélangés d’anxiété et d’agitation,
et ne peuvent égaler en plénitude et en profondeur les consolations que l’âge
apporte comme la plus belle récompense d’une vie exempte d’égoïsme.
Il en est de la fin de la vie comme de la fin du jour: il
se peut qu’il y ait des nuages, et cependant, si l’horizon reste clair, la
soirée sera belle.
Emanuel Swedenborg suppose que dans le ciel les Anges
avancent continuellement vers le Printemps de leur vie, si bien que plus ils
ont vécu longtemps, plus ils sont jeunes en réalité.
N’avons-nous pas des Amis qui semblent réaliser cet
idéal, qui ont gardé, du moins par l’esprit, toute la fraîcheur de l’enfance?
Voilà une histoire qui devrait faire prendre conscience
de la difficulté à accepter la réalité telle qu’elle est.
C’est tellement plus simple de qualifier son contradicteur
de fou, d’aliéné, de naïf ou d’imbécile!
Car, même si elle ne fait pas toujours plaisir, même si
elle nous dérange dans notre confort et nos idées bien ancrées, même si elle
chamboule le bon ordonnancement des choses, même si parfois elle fait peur, je
crois qu’il faut pouvoir regarder et entendre la Vérité nue, sans fard et en
faisant fi de nos croyances et de nos certitudes.
Et c’est bien là le plus complexe...
Le Bouddha
raconta cette histoire à ses moines:
“Un jeune veuf se dévouait à son petit
garçon. Mais pendant qu’il était en voyage pour son métier, des bandits
incendièrent tout le village, le laissant en cendres, et enlevèrent le petit
garçon. Quand le père rentra, il ne retrouva que des ruines et en eut le coeur
brisé. Voyant les restes calcinés d’un enfant, il crut que c’étaient ceux de
son propre fils, prépara une crémation, recueillit les cendres, et les mit dans
un sac qu’il emportait partout avec lui.
Un jour, son
vrai fils parvint à échapper aux bandits et à retrouver le chemin de la maison,
que son père avait reconstruite. Il arriva, tard dans la nuit et frappa à la
porte. Le père demanda:
“Qui est là?”
“C’est moi, ton fils. S’il te
plait fais-moi entrer!”
Le père, qui
portait toujours les cendres avec lui, désespérément triste, crut qu’il s’agissait
d’un misérable qui se moquait de lui. Il cria:
“Va-t-en!”
Son enfant
frappait et appelait sans cesse mais le père lui faisait toujours la même
réponse. Finalement le fils partit pour ne plus jamais revenir.
Après avoir
terminé ce récit le Bouddha ajouta:
“Si vous vous
accrochez à une idée comme à une Vérité inaltérable, quand la Vérité viendra en
personne frapper à votre porte, vous ne serez pas capable d’ouvrir et de l’accepter.”
[tiré de l’Udana Sutta]
Daniela Zini
I. IL TERRORISMO UTILE
Il terrorismo, spesso, si
appella a ideali di progresso; ma serve, sempre, a fare arretrare la società.
“Vi sono momenti nella vita, in cui tacere
diventa una colpa e parlare diventa un obbligo. Un dovere morale, un imperativo
categorico al quale non ci si può sottrarre.”
Oriana
Fallaci
Perché si trovano i “manovali”
della criminalità politica e non i suoi “cervelli”?
Che nesso vi è tra il Sessantotto
e la “strategia della tensione”, che stravolge una parte dell’Europa e, in
particolare, l’Italia?
Ci si avvicina,
indubbiamente, al vero se a questi interrogativi si risponde, rilevando che il
terrorismo dispone di mezzi finanziari molto consistenti, tali che non si possono
procurare soltanto con i sequestri, con le rapine e con i ricatti.
Con
tutta probabilità è ancora troppo presto, come sostengono i più acuti studiosi
e osservatori del mondo contemporaneo, per scrivere e comprendere che cosa sia stato
e abbia significato quell’insieme di fatti, di idee e di fermenti, definito per
aborrirlo o esaltarlo, con l’etichetta di comodo, inspecifica e imprecisa, di
Sessantotto. In qualsiasi modo si voglia e si possa, tuttavia, giudicarlo, una
cosa è certa: è la data di una svolta cruciale, in positivo e in negativo, per
quanto riguarda, in Italia e nel mondo, il modo di pensare, di sentire e di
reagire, il comportamento politico e il costume sociale degli individui e delle
collettività.
Il
Sessantotto è l’anno in cui molti nodi vengono al pettine della Storia e vi
giungono da lontano, dopo un lungo e, spesso, sotterraneo percorso, nelle
pieghe più segrete dello sviluppo di società, apparentemente statiche e immutabili,
in Oriente e in Occidente.
Ripercorrere
il tortuoso itinerario nella sua globalità è, praticamente, impossibile, oggi
come oggi. È, invece, inevitabile darne un sintetico conto per quanto attiene i
più vistosi, clamorosi e significativi mutamenti. Per comprendere il lacerante
tessuto sociale, la psicologia di massa, l’evoluzione della mentalità,
individuale e collettiva, che producono le “risaie”, in cui può vivere il
moderno terrorismo, è, infatti, impossibile prescindere da ciò che è avvenuto
nel Sessantotto.
Vi sono
immediati precedenti che non si possono ignorare e riguardano, da un lato, pressoché
esclusivamente, i giovani che, poco prima del 1968, hanno tra i 17 e i 25 anni,
e, dall’altro lato, la crisi di una serie di “modelli”.
Iniziamo
da questi ultimi.
Il
socialismo e il comunismo, nel senso delle reali prospettive di trasformazione
della società che ispirano, stanno, da tempo, mostrando segni di logoramento.
Nel
1956, il XX congresso del PCUS spiega come e perché l’URSS e il movimento
comunista internazionale siano stati vittime di una pericolosissima
degenerazione: il culto della personalità.
Ancora
nel 1956, i fatti di Polonia e di Ungheria dimostrano, ancora maggiormente e
concretamente, che nei Paesi di “socialismo reale” le contraddizioni interne,
le lotte tra le classi, il rapporto tra cittadini e Stato siano ben lontano dall’essere
stati, in qualche modo, risolti.
Agli
inizi degli Anni Sessanta, il dissidio tra la Cina e l’URSS apre ancora più
nuovi e irrisolti enigmi.
Come è
possibile che le due massime potenze comuniste del mondo, siano rivali?
Miti e
pregiudizi della “Vecchia Sinistra Comunista” sembrano, definitivamente,
tramontati, si prepara la strada agli scambi di accuse di social-imperialismo e
revisionismo, entra, soprattutto, in crisi la credenza nella panacea dell’internazionalismo
proletario, del Partito-guida, dello Stato “di tipo nuovo”, riprendono
credibilità le “vie nazionali”, il tema del rapporto tra socialismo e libertà,
inizia la lunga, spesso, incomprensibile e, ancora più spesso, incompresa,
strada dell’”eurocomunismo”. Allo stesso tempo, si prefigura una linea di “Nuova
Sinistra”, anche comunista, rispuntano i temi della rivoluzione, la filosofia
della violenza, i comportamenti sindacali e in polemica con le centrali. Più
che un mondo che nasce e contesta il vecchio, è un mondo che sembra estinguersi
per forza di inerzia. Il comunismo internazionale, dove è al potere, si affida
alla forza della repressione per mantenersi in sella e giungerà alla sua più
vistosa crisi, proprio nel 1968,
a Praga, con l’occupazione militare da parte delle
truppe del Patto di Varsavia.
Chi può
più credere che quegli eserciti appartengano a Nazioni, in cui sono al potere
partiti comunisti fino al giorno prima definiti “fratelli”?
Se in
casa comunista non vi è da stare allegri, nell’area del socialismo e della
socialdemocrazia internazionale non si possono nutrire migliori speranze.
Il
modello scandinavo del socialismo offre prove di alta civiltà, i partiti
socialisti al governo hanno dato vita a forme assistenziali che curano i
cittadini “dalla culla alla tomba”; ma le statistiche informano che i suicidi
sono in aumento, che l’alcolismo ha raggiunto una diffusione più che allarmante,
che si registrano, ovunque, segni di desideri individualistici che somigliano
moltissimo a concreti auspici di ritorno a forme di organizzazione sociale in
cui prevalga l’iniziativa privata.
“Se uno lancia un sasso, il
fatto costituisce reato. Se vengono lanciati mille sassi, diviene una azione
politica. Se si dà fuoco a una macchina, il fatto costituisce reato. Se, invece,
si bruciano centinaia di macchine, diviene una azione politica. La protesta è
quando io dico che una cosa non mi sta bene. Resistenza è quando io faccio in
modo che quello che, adesso, non mi piace non accada più.”
Ulrike Marie Meinhof
Ulrike
Marie Meinhof
[1934-1976] giornalista e co-fondatrice del gruppo rivoluzionario
tedesco-occidentale di estrema sinistra, RAF,
Rote
Armee Fraktion [Frazione dell’Armata Rossa], conosciuto dalla stampa
anche come Banda Baader-Meinhof.
Andreas Baader fu il primo leader della RAF. Nel 1968, Baader e la sua compagna Gudrun Ensslin furono
condannati per aver posto una bomba incendiaria in un supermercato di Francoforte. Il 14 maggio 1970, Baader fuggì
dalla custodia degli agenti con l’aiuto della giornalista Ulrike Marie Meinhof.
Il primo giugno del 1972, Baader e i militanti armati del suo gruppo, Jan- Carl
Raspe e Holger Meins, furono catturati in un interminabile conflitto a fuoco a
Francoforte. Il 18 ottobre 1977, nel carcere di Stammheim, Baader e Gudrun
Ensslin vennero trovati morti. Baader e un altro dei detenuti della RAF,
Jan-Carl Raspe, che sarebbe, successivamente, morto in ospedale, presentavano
lesioni da armi da fuoco. Ensslin era stata strangolata dal cavo di un
altoparlante e un’altra detenuta, Irmgard Möller, che riucì a sopravvivere, fu
trovata agonizzante dopo essersi pugnalata al petto.
Gudrun Ensslin
La socialdemocrazia
tedesca è forte in uno Stato forte, non è ancora saldamente al potere; quando vi
arriva si trova di fronte a un tessuto sociale, in cui, nel 1968, un attentato
incendiario a un supermercato di Francoforte ha fatto finire, nell’aprile, in
carcere un giovane pressoché sconosciuto di nome Andreas Baader, che viene
liberato, nel maggio, con l’azione di un commando della RAF, Rote Armee Fraktion [Frazione dell’Armata Rossa], diretta da
una altrettanto giovane terrorista di nome Ulrike Meinhof.
La
socialdemocrazia in Germania conduce il Paese a livelli di vita
qualitativamente eccezionali, a una potenza economica, finanziaria e politica
che neppure i più ambiziosi sogni di “rinascita tedesca” hanno, mai,
accarezzato; ma, al tempo stesso, governa una Nazione che diventa teatro,
proprio a partire dal 1968, di inquietanti movimenti giovanili, specie
studenteschi e, ancora peggio, di una fitta serie di gesta terroristiche che culminano,
circa dieci anni dopo, nel rapimento e nell’assassinio del potentissimo capo
della confindustria tedesca, Hanns-Martin Schleyer.
Nel
1968, l’area del “socialismo reale” [URSS e Paesi nella sua sfera di influenza]
è, dunque, in fermento per non dire in crisi; mentre i partiti comunisti, che
agiscono al di fuori di essa, cercano, faticosamente e confusamente, una loro
diversa identità. Un bilancio non molto più confortante possono farlo i
socialisti delle diverse tendenze europee che sono giunti al governo, costretti
come sono ad affrontare altri, differenti, ma non meno gravi, problemi.
Il
mondo occidentale, democratico e capitalistico, non ha dovuto attendere il 1968
per essere scosso da febbri che denunciano ben più preoccupanti malattie.
Gli
Stati Uniti, nonostante la loro forza e la loro ricchezza, covano germi di
rivolta civile, fin dagli anni della guerra di Corea [1951], e, attraverso un
lungo processo, passato sotto le forche caudine di esplosioni spontanee come
gli hippies, la “cultura della droga”,
le rivolte dei ghetti metropolitani, abitati da minoranze etniche [neri,
portoricani, “bianchi poveri”], giungono fino alla protesta organizzata contro
l’intervento militare nel Vietnam.
Vi è
bisogno di ricordare che, proprio negli Stati Uniti, è avvenuto, nel 1963, un
crimine, un crimine terroristico misterioso e oscuro come l’assassinio del
presidente John Fitzgerald Kennedy?
Vi è
bisogno di sottolineare che la nascita ufficiale della contestazione
nordamericana risale al 1964 e ha luogo in una delle più antiche e illustri università
del Paese: la UC Berkeley?
Ma il
fatto che, sia pur “mitologicamente”, accende le polveri che, di là a due anni,
prenderanno fuoco, con alterna intensità, in tutto il mondo, avviene a Pechino,
il 25 maggio 1966. Una studentessa di filosofia appena ventenne di nome Niè
Yuan-tze
– e di lei non si sa né si saprà mai niente altro – si reca nella sala mensa
numero 1 dell’università e sulla porta di entrata appende il primo dazebao – giornale murale – della Grande
Rivoluzione Culturale Proletaria. Nella favola propagandistica che seguirà si
fa risalire al gesto di Niè Yuan-tse quella deflagrazione che porterà milioni
di giovani per le strade della Cina, in nome degli insegnamenti del Grande
Timoniere, a battersi contro l’apparato e le alte gerarchie dello stesso
partito comunista. La loro parola d’ordine è uno slogan semplice e terribile, di eccezionale efficacia, che ha
inventato lo stesso Grande Timoniere, il presidente Mao Tse-tung, e dice:
“Ribellarsi
è giusto.”
Per la
cronaca il dazebao di Niè Yuan-tsè
accusa il rettore dell’Università di Pechino di esercitare, con autoritarismo,
le prerogative della sua carica, di ricattare gli studenti con un vero e
proprio terrorismo ideologico, di disprezzare la politica in favore della
cultura, di tradire le masse, in nome del revisionismo, e conclude esortandolo
ad andare “a coltivare crisantemi”. Sono accuse che, con le varianti del caso,
verranno riprese in Francia, in Italia, in Germania, negli Stati Uniti, dove
gli studenti metteranno sotto accusa non tanto le carenze della scuola e dei
metodi didattici quanto la loro soggezione alla logica del “sistema”, alla
società, nei cui confronti hanno un atteggiamento – mutuato da una definizione
del filosofo, che il 1968 ha
reso popolarissimo, Herbert Marcuse – di “Grande Rifiuto”.
Ed ecco
il 1968 e il tempo immediatamente successivo: il maggio francese, le turbolenze
nei Paesi dell’Est, la nascita del movimento in Italia. Un insieme di
avvenimenti, tra la protesta e la insurrezione, la scontentezza e la
ribellione, la rivendicazione di diritti civili e la denuncia dei privilegi e
delle sopraffazioni di classe, scuote il mondo. Sono scosse che non investono
le fondamenta delle istituzioni, ma sono sintomi di un profondo disagio;
attribuirne l’origine e la causa a semplici motivi di “cattiva propaganda” significa
fermarsi alla superficie degli avvenimenti, nonché attribuire sproporzionate
capacità di incidere sulla realtà alla diffusione di determinati ideali, definendoli
addirittura pessimi.
La Storia
contemporanea ha insegnato pochissime cose sicure, tra queste una soprattutto:
non esistono fenomeni che si autoproducono.
Tutto
ciò che ci troviamo a dovere affrontare nella società, nel bene e nel male, non
solo non è mai del tutto nuovo, ma nasce, sempre, da qualcosa che lo ha
generato direttamente o indirettamente. Per giungere al Sessantotto, come
abbiamo sinteticamente visto, è stata necessaria una incubazione che risale
quanto meno al decennio precedente.
Dal
panorama tracciato fin qui abbiamo lasciato fuori una importante componente,
quella latino-americana.
Nel Sud
America, a partire dagli Anni Cinquanta, si registrano effervescenze sociali e
politiche di determinante rilevanza: dalla rivoluzione a Cuba alle guerriglie
urbane dei Tupamaros in Uruguay [1967]. Per accennare appena all’influenza dello
“stile” latino-americano sul resto del mondo, a ridosso del 1968, citeremo due
soli fatti.
Ernesto
Guevara de la Serna, più
noto come Che Guevara o
semplicemente el Che [1928-1967].
Nel 1967, a Parigi, esce il
libro di Régis Debray, Rivoluzione nella
rivoluzione? [ sulle esperienze di guerriglia in Sud America]: è un’opera
che sarà presa a modello – brevemente, ma intensamente – da tutti i movimenti
studenteschi europei.
Nello
stesso 1967, in
ottobre, viene catturato e assassinato, in Bolivia, uno dei massimi teorici e
protagonisti della guerriglia della Storia contemporanea, quell’Ernesto “Che” Guevara,
che diverrà un idolo dei sessantottini di tutto il mondo.
La
guerriglia latino-americana, la Grande Rivoluzione Culturale Proletaria, la
guerra del Vietnam non sono pretesti, non sono “invenzioni” di giovani
insoddisfatti, sono, piuttosto, i terribili indici di un mondo che sta
attraversando una difficile, grave e pericolosissima fase di assestamento, di
trasformazione, di ridistribuzione negli equilibri di forze e zone di
influenza. Negli Stati Uniti, si sentono minacciose grida – nel corso di
situazioni da stato di assedio nei grandi agglomerati metropolitani che
assistono all’esplosione dei loro ghetti di colore – stile quelle lanciate dal leader nero più estremista, H. Rap Brown:
“Burn,
baby, burn!” [“Brucia, ragazzo, brucia!”]
Nelle
capitali europee sfilano cortei studenteschi scandendo parole d’ordine “guevariane”
non meno traumatizzanti, come:
“Dieci,
cento, mille, Vietnam!”
Ed è in
Italia, in particolare, che la rabbia studentesca, la emarginazione giovanile,
la incipiente disoccupazione, non certamente più di vecchi mali oscuri della
nostra società, della non relativa miopia delle nostre classi dirigenti, della
loro mancanza di capacità di programmare l’economia, della loro vecchia
abitudine di rifiutare qualsiasi novità, confondendola con chissà quale
pericolo di rivoluzione, che rendono, ormai, critica una situazione, di cui
solo chi non vuole vedere e non vuole udire non riesce a vedere e udire il
superamento del livello di guardia, la probabilità di deterioramento dell’intero
ordinamento sociale.
Nella
enorme polvere e nella confusione del Sessantotto e di ciò che immediatamente lo
ha seguito in Italia, non si intravedono segni premonitori netti di quel “salto
di qualità” compiuto dal terrorismo in Italia. Il Sessantotto a Milano come a
Roma, a Trento come a Pisa, come in altre città italiane, sedi di grandi centri
universitari, è un fatto di larghe minoranze, che investe una intera generazione
e si fa promotore di idee e comportamenti che toccano tutta la vita sociale e
politica del nostro Paese; ma resta,
sempre, un fatto di minoranza, di cui risentono molto alla lontana componenti
importanti delle forze sociali, come, a esempio, la classe operaia e i
lavoratori in genere.
Quali
sono in concreto le “eversioni” tipicamente “sessantottesche”?
Non
molto di più che battaglie in nome dei diritti civili, che lotte per il
riconoscimento del ruolo delle donne sui luoghi di lavoro e nella società, che
polemiche, talvolta, degenerate in atti di teppismo, per stabilire rapporti
nuovi tra professori e studenti nelle scuole e nelle università. Che insieme a
queste caratteristiche, che si possono genericamente chiamare “democratiche”,
ve ne siano altre, definibili “classiste”, è indubitabile, ma non sono quelle
assimilate e, per così dire, digerite dal contesto della società nazionale. E,
del resto, le caratteristiche classiste del Sessantotto preesistevano ai
fermenti venuti alla luce in quella data. Erano caratteristiche tipiche di
esigue minoranze, e tali sono rimaste. Con ciò si vuole dire che la classe
operaia, il movimento dei lavoratori, i partiti di sinistra che, storicamente,
si sono affermati, in Italia, dopo il fascismo, con il Sessantotto, hanno avuto
poco, per non dire niente da spartire, anche se i sessantottini hanno usato,
mutuato e abusato di punti di riferimento culturali e politici, parole d’ordine
e concetti di lotta tipici della Vecchia Sinistra.
Parallelamente
e indipendentemente dal Sessantotto, nella società italiana, procedono e
occupano ruoli sempre più rivelanti sia lo scatto delle agitazioni operaie,
politiche e sindacali, che prendono il nome di “autunno caldo” [1969], sia le
trame eversive concrete, sanguinose e misteriose che, a partire sempre dal
1969, con l’atroce strage di piazza Fontana, vengono, confusamente, chiamate “strategia
della tensione” e anche problema degli “opposti estemismi”.
Sulle
vaste e grandi lotte operaie e sindacali, inglobate sotto il nome di “autunno
caldo” va fatta, innanzitutto, una considerazione: sebbene condotte in nome di
una “linea dura”, non degenerarono, mai, in azioni di violenza, sabotaggio e
tanto meno di terrorismo. Si svolsero nell’ambito delle forme rivendicative
consentite dalle istituzioni; l’obiettivo dei sindacati, dei partiti politici e
delle forze sociali, che le promossero e le appoggiarono, si ricollegò, sempre
e rigorosamente, alle norme del dettato costituzionale e non debordò mai al di
fuori del quadro democratico del nostro Paese.
Tutto è,
ancora, da chiarire e scoprire circa le cosiddetta “strategia della tensione”.
La lunga catena di immondi delitti, di
vili assassinii e di assurdi attentati, di gravissimi sabotaggi, rapimenti,
sequestri di persone e ricatti, nati contemporaneamente e dopo la strage di
piazza Fontana del 12 dicembre 1969,
a Milano, per quanto strano e incomprensibile possa
risultare e risulti, non solo non è stata ancora, oggi chiarita, ma circa i
mandanti, i “cervelli”, che la hanno voluta e diretta, non si è trovato un solo
colpevole: finora sono caduti nella rete della Giustizia solo ed esclusivamente
dei “manovali” della criminalità politica.
Strage di Piazza Fontana
E
allora: quali nessi sussistono tra il Sessantotto, ciò che è accaduto negli
anni immediatamente successivi e il terrorismo che ha stravolto gran parte dell’Europa
e, in particolare, l’Italia?
In
materia sono fatte diverse ipotesi.
Una
ipotesi che, con linguaggio di comodo chiameremo “di destra”, suggerisce che il
terrorismo è nato ed è stato allevato dai partiti di sinistra e ha potuto
svilupparsi e consolidarsi a causa della debolezza dimostrata dalle istituzioni
democratiche del nostro Paese.
Si
tratta di una ipotesi che non tiene conto di diversi fattori. Potrebbe reggere
o avrebbe senso, sia pure paradossalmente, se il moderno terrorismo avesse
riguardato la sola Italia.
Ma così
non è!
Giovedì 16 marzo 1978, le Brigate Rosse
raggiungono l’apice della loro strategia del terrore: portare l’attacco al
cuore dello Stato. Alle 9.02 del mattino, in via Fani all’incrocio con Via
Stresa, nel quartiere Trionfale, a Roma, un commando di brigatisti rossi rapisce
il presidente della Democrazia Cristiana, Aldo Moro, e uccide i cinque
componenti della scorta: il maresciallo dei Carabinieri Oreste Leonardi, l’appuntato
Domenico Ricci, il brigadiere Francesco Zizzi, l’agente Raffaele Jozzino e l’agente
Giuliano Rivera.
La
Germania di Bonn aveva caratteristiche di Stato forte, le sue istituzioni
democratiche e giuridiche erano autoritarie e non offrivano spunti per essere
accusate di debolezza, eppure fu costretta a fare i conti con un terrorismo
agguerrito e micidiale, delle cui esecrabili gesta è inutile fare la cronaca.
L’ordinata
Francia di Valéry Giscard d’Estaing, nella quale, da qualche decennio, la sinistra
era fuori del gioco governativo e statale, non fu immune da azioni di
terrorismo politico internazionale; l’Inghilterra dovette affrontare l’annoso
problema del terrorismo irlandese; la Spagna e il Portogallo, fino a non molti
anni prima, rette da sistemi politici dittatoriali di destra, non furono,
certamente, al sicuro dal contagio di un pericolosissimo terrorismo.
In
misura diversa, la democraticissima Olanda ebbe problemi, che, clamorosamente,
la travagliarono con ritornante periodicità – il caso dei sud-molucchesi.
Non
bastassero queste considerazioni, a smentire l’ipotesi di destra, vi sono anni
e anni di azione dei partiti di sinistra e dei sindacati in Italia, e,
soprattutto, il fermissimo atteggiamento da essi assunto con la massima
chiarezza in difesa dello Stato democratico e delle sue istituzioni. A una
corretta analisi dei fatti, l’ipotesi “di destra”, non regge, tutt’al più le si
può attribuire credito per un solo aspetto: la parte emergente del terrorismo
di casa nostra, i NAP, Nuclei Armati Proletari e le BR, Brigate Rosse, si
richiamavano a ideali definibili di sinistra, e ciò doveva avere un
significato; quanto meno poteva voler dire che un insegnamento ideologico era
stato assimilato male e applicato peggio.
Andare
oltre a ciò sarebbe non solo un errore, ma una vera e propria forzatura!
Un’altra
ipotesi, di segno opposto, che, con linguaggio altrettanto di comodo,
definiremo “di sinistra”, offre interpretazioni non meno confuse e
inattendibili del fenomeno terroristico. Per cominciare non lo presenta in modo
credibile, attribuendogli, di volta in volta, differenti matrici. Sarebbe il
frutto di un non meglio precisato “complotto”, sul quale non vengono, mai, date
eccessive spiegazioni.
Un’altra
suppone che vi abbiano peso determinante i disegni di non mai indicati servizi
segreti italiani, stranieri.
Altra
volta ancora si riferisce a “uomini potenti” della finanza, della politica,
dello Stato, dell’industria che lo alimenterebbero con sovvenzioni, connivenze,
protezioni; quando non addirittura con direttive strategiche.
In una
sola questione l’ipotesi “di sinistra” centra in pieno il bersaglio: nel
definire il terrorismo uno strumento destabilizzante per scardinare l’ordinamento
democratico. A questo riguardo non si può non condividere, tanto più che
ricollega, razionalmente, tale mira eversiva a intelligenze con altri
terrorismi, stabilendo che il fenomeno non è solo italiano, ma internazionale.
Ma si
può fare un’altra serie di ipotesi, al di fuori di quelle “di destra” e “di
sinistra”, con buone probabilità di accostarsi a qualcosa di molto vicino alla
realtà del terrorismo.
Innanzitutto
il rilievo dell’efficienza tecnico-militare del terrorismo, sia di quello
italiano sia di quello internazionale.
Chi lo
pratica ha raggiunto un livello tecnologico assai sofisticato, che presuppone,
tra le altre cose, allenamento atletico-sportivo e nozioni avanzate nell’uso
delle armi più moderne. In altri termini, i terroristi delle ultime leve non
sono dilettanti, non si affidano alla spontaneità, hanno alle spalle una
organizzazione che ne cura l’addestramento fisico, ne garantisce la
preparazione tecnica e operativa, li prepara psicologicamente e li rassicura
per quanto riguarda rifugi, informazioni, rifornimenti e contatti con l’esterno
delle diverse “colonne”. Va da sé che una organizzazione terroristica del
genere non si prepara, come è stato giustamente notat, “nel cortile di casa”.
Ciò
vuol dire che il terrorismo dispone non solo di mezzi finanziari molto copiosi,
tali che non si possono procurare solo con i sequestri, con le rapine e con i
ricatti. Il finanziamento di una attività terroristica tanto ampia e
considerevole necessita di fonti per così dire sicure e rapide, un sequestro –
o altro tipo di “autofinanziamento” del genere – è, sempre, esposto al
fallimento, quanto meno lascia spazio a fattori imponderabili, una azione
progettata e non portata a compimento per mancanza di fondi sarebbe la fine di
ogni sviluppo nelle attività terroristiche. Le fonti di finanziamento, quindi,
possono sì trovare in attività criminose parallele il loro sostentamento, ma
non in linea primaria né tanto meno unica. Ne consegue che i fondi necessari
per tenere in piedi un complesso apparato, clandestino e fiancheggiatore, di
gruppi terroristici che coprono una intera area nazionale, come a esempio le
BR, in Italia, debbono essere state largamente più abbondanti di quelle
occorrenti per progettare e portare a termine le singole azioni. Per quanto
fortunate e remunerative possano essere le forme criminali di
“autofinanziamento”, non potranno, mai, essere bastanti per reggere le spese di
impianto del terrorismo, che sono, ovviamente, permanenti anche dopo lo
svolgimento delle diverse azioni.
La
clandestinità ha costi di bilancio considerevolissimi e continui, si pensi, per
usare le prime e più semplici esemplificazioni che vengono alla mente, al
danaro necessario per soddisfare voci come: basi, prigioni, punti di appoggio
logistico, rifornimento di armi e vettovagliamento, viagi, assistenza medica,
acquisizione di protezioni, eccetera. In altri termini, una organizzazione del
genere è presumibile abbia costi di gestione paragonabili a quelli di una media
industria in espansione, con personale qualificato e diversificato, e con una
esigenza continua di spese esterne di consulenza e di aggiornamento.
La
supposizione che il personale di una organizzazione terroristica sia volontario,
dotato di spirito di abnegazione, quindi, pochissimo costoso, è valida solo in
parte. Certamente, una élite di
fanatici caratterizza, sempre, questo tipo di attività, ma non è neppure
lontanamente in grado di coprirne l’intero organico e, del resto, il costante
contatto con l’esterno implica una disponibilità di mezzi molto al di fuori del
comune.
Per comprendere
in tutta la sua estensione e profondità il fenomeno del terrorismo, non solo in
Italia, è, dunque, necessario accertare quali siano le fonti del suo
finanziamento. Un accertamento del genere non è neppure lontanamente stato
tentato da chi ha formulato ipotesi “di destra” e di “sinistra”.
Una diversa
ipotesi va, infine, avanzata circa le possibili intese tra il terrorismo
internazionale – quindi anche italiano – e i diversi servizi segreti delle
grandi e delle piccole potenze. Uno scenario non improbabile potrebbe essere
questo: diverse agenzie vi sono implicate, ma solo per quanto attiene alla
nascita dei diversi gruppi, nelle diverse Nazioni, che, in qualche modo, sono
stati aiutati a coagularsi e, poi, abbandonati a una esistenza autonoma, a
vivere per così dire di vita propria.
In
sostanza: agenzie segrete occidentali e orientali hanno avuto un ruolo da “apprendisti
stregoni”, hanno presieduto alla generazione dei gruppi terroristici che, in
seguito, per una serie di ragioni diversissime, non sono più risultati
controllabili.
Il
mostro del terrorismo, evocato con intenti destabilizzanti, è cresciuto a
proporzioni tali che è, in certo senso, diventato una controparte in ogni Stato
contro il quale agisce.
Se
questo scenario corrispondesse, anche limitatamente, alla verità, sarebbe,
allora, necessario stabilire come il terrorismo abbia potuto sopravvivere una
volta interrotti i rapporti con i servizi segreti che lo hanno, in origine,
appoggiato.
Ma
elencate le diverse ipotesi sulla natura, sulle origine, sulle caratteristiche
generali del terrorismo, restano sempre alcune domande di fondo da porsi.
A chi
giova il terrorismo?
Chi
sono i terroristi?
Quale
ideologia li spinge ad agire?
Che
cosa contano di ottenere?
Le
forze politiche e sociali, le correnti di opinione pubblica, i gruppi di
pressione, che ritengono di trarre vantaggi dal terrorismo hanno, in Italia e
fuori, una caratteristica comune: sono
occulte.
A
parole, tutti condannano il terrorismo e non potrebbero agire diversamente. Ma
nel calibrare le condanne, nel proporre rimedi e forme di lotta contro il
terrorismo, si possono assumere atteggiamenti diversissimi e addirittura
opposti. Chiunque proponga provvedimenti contro il terrorismo, che smentiscono
l’ordinamento democratico, lasciando spazio a iniziative statali e governative
che offrono possibilità a “corpi separati” di agire al di fuori e al di sopra
delle leggi, non è certamente un fiancheggiatore; ma accetta la logica perversa
dei terroristi e attribuisce loro un primo vantaggio, quello di scendere sul
terreno di lotta che hanno scelto, l’extralegalità, la contrapposizione di
terrore a terrore.
Non si
sono sentite anche in Italia, in particolare, dopo la strage di via Fani e l’orribile
“esecuzione” di Aldo Moro, richieste di ripristino della pena di morte, di
ricorso a mezzi eccezionali, di estensioni di poteri straordinari alla
repressione?
Nel
contesto del nostro ordinamento democratico – che va riconosciuto, con fierezza,
ha retto nel complesso assai bene di fronte a questa terribile prova – hanno
diritto di cittadinanza tutte le opinioni, purché non tendano a scardinare il
quadro costituzionale; ed è proprio in questo quadro che va, rigorosamente,
condotta la battaglia contro il terrorismo, che sarà, inevitabilmente, di lunga
durata e potrà essere vinta solo ed esclusivamente nella Democrazia e per la
Democrazia.
Chi
sono i terroristi, allo stato attuale delle cose, non è possibile dirlo.
Si può,
certamente, dire chi non sono i terroristi e, dalla sia pur rapida panoramica
che si è tracciata fin qui, l’identikit
alla rovescia è molto facile da mettere insieme.
Quale
ideologia spinge i terroristi?
Il meno
che si può dire è che non è una ideologia costruttiva, che non è una ideologia
con possibilità di estensione di massa e di diffusione tra le classi
lavoratrici. È, in primo luogo, una ideologia che rifiuta il consenso, che si
isola e si richiama a una solidarietà estremamente selezionata, per pochi
iniziati, una ideologia – che, per usare un luogo comune, che ha, tuttavia, una forza espressiva molto
convincente – nasce dalla disperazione.
Perché?
Perché
nega la politica come mezzo di trasformazione della società, perché rifiuta,
anzi non cerca neppure, il consenso e l’alleanza della gente comune, perché
intende convincere gli esitanti e gli oppositori con la diffusione della paura.
Il terrorismo, in Italia e
altrove, non solo si pone al di fuori dei movimenti tradizionali di emancipazione
popolare, ma li osteggia, li colpisce brutalmente, tenta di renderne vani sia i
punti di approdo sia gli obiettivi generali.
Che
cosa contano di ottenere i terroristi?
Di
portare la lotta su un terreno a loro congeniale, con la Democrazia che rinuncia
a essere se stessa e adotta sistemi violentemente autoritari.
Mirano,
in buona sostanza, a un solo obiettivo centrale: scardinare non tanto lo Stato,
ma questo tipo di Stato, lo Stato democratico.
E nel
conseguire questo obiettivo, che siano o non siano in buona fede non ha molta
importanza – anche se è impossibile giudicarli in buona fede! –, poiché con i
loro falsi “gesti esemplari”, con le loro assurde forme di lotta, prima ancora
che sul sangue delle loro vittime innocenti, giocano sulla pelle di milioni e
milioni di cittadini comuni, sulle loro aspirazioni a una società ordinata, più
giusta e felice.
Daniela Zini
Copyright © 1 novembre 2014 ADZ
Chi può
dire se, quando le strade si incontreranno, questo Amore sarà nel tuo cuore?
Ex-ufficiale delle SS, Hanns-Martin
Schleyer venne sequestrato, il 5 settembre 1977, a Colonia dal gruppo
armato Rote Armee Fraktion, dopo un
sanguinoso agguato, in Vincenz-Statz-Strasse, terminato con la morte dei
quattro uomini della sua scorta. Dopo quarantatré giorni di prigionia, venne
ucciso e, il 18 ottobre 1977, il suo corpo venne ritrovato nel bagagliaio di un’auto
a Mulhouse.
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