LA FINE DEI
ROMANOV
“Non sono pronto a essere uno zar. Non ho mai voluto esserlo.
Non so nulla su come si governa. Non ho la minima idea di come si parli ai
ministri.”
zar Nikolaj II Aleksandrovic Romanov
“Mille années ne suffisent pas toujours pour
créer un Etat.
Il suffit d’une heure pour le faire
tomber en poussière.”
Lord George Gordon Noel Byron [1788-1824]
à
J
Joyeux anniversaire!
Je
vais écouter Sa voix qui me titille, juste derrière l’oreille:
“Propter pacem versus bellum.”
Sur toute la surface du globe nous
nous trouvons en contact avec d’autres grandes Nations. Des questions
surviennent et surgiront toujours qui exigent du tact, de la modération, des
ménagements de notre part.
Nos hommes d’Etat doivent savoir quand
il faut céder, quand il faut résister, et la Nation doit reconnaître l’homme d’Etat qu’elle
doit soutenir.
L’histoire de l’homme nous a montré
une succession de grands Empires qui sont tombés en poussière; l’Egypte, l’Assyrie,
la Perse, Rome
ont grandi et se sont abîmées. Pour qu’il nous soit donné d’éviter leur destin,
il faut que nous évitons leurs fautes.
En ce qui concerne notre politique
extérieure, c’est autant notre intérêt que notre devoir de conserver les
relations les plus cordiales avec les autres Pays. Malheureusement les Nations
se regardent souvent entre elles d’un œil hostile. Et pourtant un peu plus de
lumière nous montre que toutes étant choses humaines, toutes devraient être
Amies.
Mon Père confesseur, un Jésuite
espagnol, faisait comprendre cette idée par une image simple, mais bien
frappante. Il racontait qu’un jour se promenant, il vit sur une colline, en
face, une forme monstrueuse; en s’approchant, il y découvrit un homme; quand il
fut tout près, il reconnut son frère.
Les autres Peuples ne sont pas seulement
des hommes, ce sont aussi nos frères, et de bien des façons nos intérêts sont
les leurs. S’ils souffrent, il nous faut souffrir aussi et tout ce qui leur
arrive d’heureux nous est aussi un bienfait.
Les guerres ont ébloui l’imagination
de l’Humanité…
On nous parle de la pompe, de tout l’appareil
glorieux de la guerre, on répète que chaque soldat porte un bâton de maréchal
dans son havresac, mais nous sommes impuissants à imaginer les souffrances
infinies qu’elle a causées à la race humaine.
Le carnage et la douleur qui
proviennent de la guerre sont affreux, et c’est là un irrésistible argument en
faveur de l’arbitrage. L’état de choses actuel est une honte pour l’espèce
humaine. On peut excuser les Tribus primitives qui
décidaient leurs querelles par la force de la massue; mais que des Nations
civilisées emploient de semblables moyens, voilà qui répugne non seulement à
notre sens moral, mais à notre sens commun.
Aujourd’hui l’Europe maintient
3.500.000 d’hommes sur le seul pied de paix; le pied de guerre monte à
10.000.000 d’hommes, et l’on se prépare à le faire monter à 20.000.000. Les
dépenses nominales s’élèvent tous les ans à £200.000.000 mais les armées du
continent étant presque toutes recrutées par la conscription, les dépenses
réelles sont beaucoup plus grandes. Ajoutons que si ces 3.500.000 d’hommes
étaient employés à un labeur utile, en estimant le produit de ce labeur à £50
par an, c’est de £175.000.000 qu’il faudrait augmenter les sommes indiquées
plus haut, ce qui ferait monter la totalité des dépenses de guerre de l’Europe
à £375.000.000 par an!
Certainement il y a des considérations
plus grandes et plus graves que celles qui concernent l’argent; mais en somme l’argent
représente de la vie et du labeur humains. Il est impossible de considérer de
tels préparatifs militaires et maritimes sans concevoir les plus grandes
inquiétudes.
S’ils ne nous mènent pas à la guerre,
c’est à la banqueroute et à la ruine qu’ils nous conduiront un jour.
Les principaux Pays de l’Europe s’enfoncent
de plus en plus dans la dette. Pendant les trente dernières années, la dette de
l’Italie a passé de £483.000.000 à £530.000.000, celle de l’Autriche de
£340.000.000 à £580.000.000, celle de la Russie de £340.000.000 à £850.000.000, celle de la France enfin de £500.000.000
à £1.600.000.000. Si l’on additionne les montants des dettes contractées par
les Gouvernements du monde entier, on voit qu’ils atteignaient en 1870 le
chiffre de £4.000.000.000, fardeau fabuleux, terrible, écrasant.
Que dirons-nous aujourd’hui?
Ces dettes réunies s’élèvent à plus de
£8.000.000.000 et grandissent de jour en jour.
Le pis est que la plus grande partie
de cette charge énorme, terrifiante, n’est représentée par aucune valeur
réelle, n’a rien produit d’utile; purement et simplement on l’a gaspillée, ou,
ce qui, au point de vue international, est plus triste, on l’a dépensée à faire
la guerre ou à préparer la guerre. De fait, jamais, aujourd’hui, nous ne
connaissons le véritable état de Paix; en réalité, nous sommes toujours en
guerre, sans batailles, sans carnage, heureusement, mais non sans de terribles
souffrances.
Même en Angleterre, un tiers du revenu
national sert à préparer des guerres futures, un autre tiers à payer le prix
des guerres passées, si bien qu’il ne reste qu’un tiers pour gouverner et
administrer le Pays. Ses intérêts engagés sont énormes, et les intérêts de
toutes les Nations sont si entremêles qu’aujourd’hui toute guerre est, de fait,
une guerre civile.
Bien que ma formule ne soit pas “la Paix à tout prix”, je n’ai pas
honte de dire qu’elle est “la Paix
presque à tout prix.
Evidemment il y a un certain nombre de
questions vitales qu’on ne peut soumettre à l’arbitrage, mais le comte Bertrand Arthur William Russel, qui fait autorité, disait qu’il
n’y a pas eu un seul cas de guerre, pendant les cent dernières années, que l’on
n’eût pu régler sans avoir recours aux armes.
La dernières fois que je vis Monsieur X,
nous causions de ce sujet, et il me dit avec la façon si vivante de s’exprimer
qui lui était familière, que si les dépenses continuaient à marche du même pas,
le jour arriverait où les Européens
ne seraient plus qu’un peuple de mendiants devant une rangée de casernes.
Depuis lors les dépenses n’ont pas continué du même pas: elles se sont
accélérées.
On ne peut pas songer à l’Etat de l’Europe
sans inquiétude.
La Russie est ruinée par le nihilisme; l’Allemagne a peur du
socialisme; la France
est terrorisée par la menace de l’anarchie et marche vite à la banqueroute.
Certes, il n’y a rien qui puisse justifier, excuser les derniers crimes
anarchistes, mais rien n’arrive en ce monde qui n’ait une cause. Sur le
continent les ouvriers fournissent pour de bien pauvres salaires des heures de
travail terriblement longues. Qu’on lise les rapports récemment venus d’Italie
et l’on verra la misérable condition des travailleurs agricoles dans ce pays.
En France et ailleurs la condition des petits propriétaires ne vaut guère
mieux.
J’ai eu beaucoup de sympathie pour la
cause de la journée de huit heures, mais les impôts nécessaires au maintien des
armées et des marines obligent chaque homme et chaque femme, en Europe, à
travailler au moins une heure de plus par jour.
En réalité la religion de l’Europe n’est
pas le Christianisme: c’est le culte du Dieu de la guerre.
Bien des Pays travaillent aussi à se
faire la guerre, et d’une façon tout aussi stupide, par des vexations
financières.
William Cowper a dit:
“La
barrière des montagnes fait les haines des Nations, qui voudraient, autrement,
comme les gouttes d’une même eau, se rejoindre et s’unir.”
Mais, de fait, les pires barrières
sont celles que les Nations ont élevées entre elles: barrières de douanes, de
droits d’entrée, pis encore, toutes les jalousies, toutes les malveillances
sans raison qui font que chacune attribue à l’autre de desseins hostiles, que
nulle d’entre elles n’a jamais conçus peut-être.
Ce même esprit de jalousie et d’hostilité
qui est si souvent au fond des relations internationales, aigrit aussi de la
plus triste façon la politique intérieure. Mais insulter n’est pas discuter; c’est
plutôt confesser sa faiblesse. On dit, il est vrai, que les révolutions ne se
font pas à l’eau de rose. Et pourtant on a produit plus de changements dans la
constitution du monde par la discussion que par la guerre, et même là où l’on s’est
servi de la guerre, la plume a bien souvent dominé l’épée. Les idées sont plus
puissantes que les baïonnettes.
“L’Humanité”,
a dit John Stuart Mill,
“est encore trop peu avancée pour qu’un homme puisse sentir cette
sympathie universelle avec tous les Autres, qui rendrait impossible tout
désaccord dans la direction générale de toutes les vies; mais déjà celui en qui
le sentiment social est réellement développé, ne peut songer au reste des êtres
semblables à lui-même comme à des rivaux qui luttent contre lui pour gagner le
bonheur, et qu’il doit désirer voir vaincus dans leurs efforts afin qu’il
puisse réussir dans les siens.”
Lord Henry Saint-John
Bolingbroke, dans son essai intitulé De l’esprit de patriotisme, approuve en la citant une remarque
de Socrate:
“Quoique aucun homme n’ose entreprendre un métier qu’il n’a pas appris,
même le plus humble, tout le monde cependant se croit compétent à faire le
métier le plus difficile de tous, celui de gouverner.”
Il parlait d’après l’expérience qu’il
avait de la Grèce.
Il ne parlerait pas autrement s’il
vivait en ce moment en Europe.
Nous avons en effet une variété très
considérable de problèmes qui demandent une solution immédiate.
Nous essayons tous de donner une
éducation à nos enfants, mais il est probable que personne ne serait d’avis que
nous ayons trouvé un système parfait.
Les luttes entre le capital et le
travail sont en train d’appauvrir notre commerce, de gêner l’essor de nos
manufactures et, pour peu qu’elles durent, elles feront baisser les salaires en
abaissant la demande.
La santé de nos grandes villes laisse
encore beaucoup à désirer.
La science est encore dans son
enfance.
D’ailleurs, toute question de progrès,
à part la vie quotidienne de la communauté demande un perpétuel effort.
Les débats du Parlement, la direction
des affaires locales, l’administration des bureaux de bienfaisance, bref, les
affaires de la communauté tout entière exigent autant de soin et d’attention
que celles des individus, et il y a une tendance croissante, que l’on peut
approuver ou désapprouver, selon ses idées, vers une organisation autonome.
Et puis, nous avons toujours des
pauvres parmi nous. Mais grâce en partie à nos nombreuses institutions
charitables, à une sympathie de plus en plus grande entre les pauvres et les
riches, et, en partie aussi, grâce à nos lois en faveur des pauvres, au libre
échange et aux conditions physiques plus satisfaisantes dont nous jouissons: il
y a une moindre disposition à l’anarchie et au socialisme que dans d’autres
Pays.
L’enthousiasme est sans doute le
levier qui fait mouvoir le monde, mais il est triste de penser combien de temps
et d’argent on a gaspillé en de vaines expériences qui, coup sur coup, avaient
avorté déjà. Elles ont été pires qu’inutiles, puisqu’elles ont fait du mal
plutôt que du bien à ceux qu’elles devaient aider.
Venir efficacement en aide à Autrui
est chose moins facile qu’on ne croit. Il y faut beaucoup de jugement et de
clairvoyance, en même temps que beaucoup de bonté.
L’argent n’est pas la chose la plus
essentielle.
En effet, une autorité en ces
matières, Margaret Sewell, a dit:
“J’ai l’air de lancer un paradoxe, mais je crois vrai de dire que plus
un quartier est pauvre, moins il est nécessaire que la charité s’y fasse avec
de l’argent, du moins tout d’abord.”
La sollicitude et l’amour valent mieux
que l’or.
Ceux qui donnent leur temps donnent
plus que ceux qui donnent leur argent.
D’ailleurs il est fort à craindre que
l’argent et l’enthousiasme, sans l’expérience et la discipline, ne fassent plus
de mal que de bien, car ce que l’on a mal fait peut nuire plus que ce que l’on
a négligé de faire.
Il vaut mieux donner de l’espoir et de
la force que des secours en argent. L’aide la plus efficace n’est pas de
prendre pour soi les maux d’Autrui, mais bien d’inspirer aux hommes la
confiance et l’énergie nécessaires pour qu’ils les supportent seuls, pour qu’ils
apprennent à affronter courageusement les difficultés de la vie.
Il faut avoir soin de ne pas affaiblir
le ressort de l’indépendance, dans notre désir de soulager la misère d’Autrui.
Il y a toujours cette difficulté initiale, qu’en aidant les hommes, on leur
enlève leur principal motif de travailler; on affaiblit leur sentiment d’indépendance:
tous les êtres qui vivent aux dépens d’Autrui tendent à devenir de simples
parasites. Par conséquent, ne donnez jamais un secours en argent; donnez
seulement aux gens une occasion de se secourir eux-mêmes.
Nous devrions toujours nous demander
si nous ne sommes pas en train de détruire chez le pauvre le sentiment de ses
devoirs au lieu de lui donner les moyens de mieux les remplir. Les relations
humaines sont choses si complexes que nous devons tous nécessairement beaucoup
de choses à notre prochain; mais dans la mesure du possible, tout homme devrait
s’efforcer de se tirer d’affaire seul.
Nous ne pouvons pas nous attendre à
voir les Autres se conformer à notre idéal. Nous ne pouvons que les aider à
réaliser ce qu’il y a de plus élevé dans le leur et les encourager dans tout
effort de perfectionnement moral. Toutes les fois qu’on donne trop
généreusement de l’argent, c’est pour se débarrasser de quelque responsabilité
plutôt que par charité vraie. Cependant tout effort dépensé en vue du bien
général attire invariablement une récompense. Aucun travail ne nous apporte
plus de bonheur que celui que nous avons accompli dans un but désintéressé.
Avoir travaillé pour Autrui, ajoute une dignité au travail le plus humble.
Les affaires publiques – commissions,
élections et réunions électorales, discours, conseils municipaux ou généraux –
voilà des choses peu romanesques sans doute, qui n’éblouissent pas l’imagination
et ne font pas battre le cœur. Cependant un vote en temps de paix vaut un coup
d’épée en temps de guerre, et son efficacité n’est pas moindre, bien qu’il ne
soit point versé de sang et que la paix ne soit point troublée.
Le vote n’est pas un droit: c’est un
devoir que nous devons tous nous préparer à remplir.
Méditons aussi les nobles paroles de
Marc-Aurèle:
“Offre au gouvernement du Dieu qui est
au-dedans de toi un être viril mûri par l’âge, ami du bien public, un Romain,
un empereur, un soldat à son poste, comme s’il attendait le signal de la
trompette, un homme prêt à quitter la vie dont la parole n’a besoin ni de l’appui
d’un témoin ni du témoignage de personne.”
Gli
ultimi anni del XIX secolo furono illuminati da una proposta meravigliosa che,
poi, fu lasciata cadere completamente in oblio.
Nell’agosto
del 1898, lo zar Nikolaj II Aleksandrovic Romanov invitò gli Stati Uniti d’America
a incontrarsi per una conferenza destinata a garantire la pace tra le Nazioni e
a mettere fine all’incessante aumento degli armamenti che impoverivano l’Europa.
Il
messaggio del sovrano iniziava così:
“Il
mantenimento della Pace generale e una eventuale riduzione degli armamenti
eccessivi, il cui peso grava tutto sui Popoli, sono evidentemente, nelle
attuali condizioni del mondo intero, l’ideale verso il quale tutti i Governi
dovrebbero tendere i loro sforzi.”
Grandissime,
certo, le difficoltà per giungere a un accordo del genere, ma non insuperabili
a prima vista.
Una
piccola discussione tra lord Robert Arthur Talbot Gascoyne-Cecil
Salisbury e l’americano Richard Olney mise in luce quale sarebbe stato il punto
nevralgico della discussione.
Che
cosa sarebbe accaduto se, nonostante la riprovazione da parte della Conferenza
di questa o di quella guerra, una o più Nazioni avessero aperto le ostilità?
Come
dare alla Conferenza il potere di far rispettare le sue deliberazioni?
Il
dibattito durò per mesi, ma l’accordo sul disarmo, principale obiettivo della
riunione, non venne raggiunto: furono, invece, firmate tre Convenzioni, due
delle quali riguardavano la regolamentazione della guerra terrestre e marittima
e una terza, la più importante, prevedeva la risoluzione pacifica delle
controversie internazionali. A questo scopo fu creata la Corte Permanente
di Arbitrato dell’Aia o Corte dell’Aia.
Quel
programma di pace universale e l’iniziativa di quella Conferenza fanno vedere
sotto una luce orrenda il massacro dello zar e ella sua famiglia, compiuto più
tardi dai suoi sudditi in rivolta.
Europe, le 1er janvier 1900
D, une voyageuse européenne à l’aube d’un
nouveau siècle
“Compagno, come si fa la Rivoluzione?”
“Bisogna sognare!”
Lenin, pseudonimo di Vladimir
Il’ic Ul’janov
L’8 marzo 1917 [23 febbraio, secondo il calendario giuliano],
il malcontento secolare del Popolo russo, che fermentava, sotto la crosta del
grande Stato teocratico e assolutista, esplose, improvvisamente, e Pietroburgo
insorse in massa contro i soprusi di una corte corrotta e schiavista. Le
operaie delle fabbriche tessili presero di assalto le panetterie, a loro si
unirono circa 100mila scioperanti e, il giorno dopo, anche i soldati che erano
stati mandati a sparare contro di loro. Il 15 marzo, lo zar Nikolaj II
Aleksandrovic Romanov fu costretto ad abdicare. La Grande Russia si liberava,
per sempre, dalle catene del servaggio zarista.
“PANE E PACE!”
“Finché le donne non saranno chiamate, non soltanto alla
libera partecipazione alla vita politica generale, ma anche al servizio civico
permanente o generale, non si potrà parlare non solo di socialismo, ma neanche di
democrazia integrale e duratura.”
Lenin, pseudonimo di Vladimir
Il’ic Ul’janov
“Com’è
potuto accadere questo “miracolo”: che in soli otto giorni – cioè entro il
termine indicato dal signor Miljukov nel suo presunto telegramma a tutti i
rappresentanti della Russia all’estero – sia crollata una monarchia che si era
mantenuta per secoli e che, nonostante tutto, aveva resistito per tre anni, dal
1905 al 1907, alle grandiose battaglie di classe di tutto il popolo?”,
si
chiedeva, il 20 marzo 1917, sulla Pravda,
un certo Vladimir Il’ic Ul’janov, il
quale si dava, anche una risposta:
e puntualizzava
quali fossero queste condizioni:
“Senza
le grandiose battaglie di classe del 1905-1907, senza l’energia rivoluzionaria
di cui diede prova il proletariato russo in quei tre anni, una seconda
rivoluzione tanto rapida, nel senso che la sua fase iniziale è stata portata a termine in pochi giorni, sarebbe
stata impossibile. La prima rivoluzione [1905] aveva dissodato profondamente il
terreno, sradicato pregiudizi secolari, ridestato alla vita e alla lotta
politica milioni di operai e decine di milioni di contadini, rivelato le une
alle altre e al mondo intero tutte
le classi [e tutti i principali partiti] della società russa nella loro vera
natura, nella connessione reale dei loro interessi, delle loro forze, dei loro
scopi immediati e dei loro scopi futuri. La prima rivoluzione e il successivo
periodo di controrivoluzione [1907-1914] hanno messo a nudo l’essenza della
monarchia zarista, l’hanno spinta al “limite estremo”, hanno svelato tutta la
sua putredine e infamia, tutto il cinismo e la corruzione della banda zarista
capeggiata dal mostruoso Rasputin, tutta la ferocia della famiglia dei Romanov,
di questi massacratori che hanno inondato la Russia del sangue degli ebrei,
degli operai e dei rivoluzionari, di questi grandi proprietari fondiari, “primi tra eguali”, che possiedono milioni di desiatine di terra e sono pronti a
commettere tutte le atrocità, tutti i delitti, a rovinare e strangolare un
numero qualsiasi di cittadini, pur di conservare questa “sacra proprietà” loro e della loro classe.
Senza
la rivoluzione del 1905-1907, senza la controrivoluzione del 1907-1914, sarebbe
stata impossibile una così netta “autodeterminazione” di tutte le classi del Popolo
russo e dei popoli che abitano la Russia, sarebbe stata impossibile una
precisazione dell’atteggiamento di queste classi le une verso le altre e verso
la monarchia zarista quale si è avuta negli otto giorni della rivoluzione del
febbraio-marzo 1917. Questa rivoluzione di otto giorni è stata “recitata”, se è
consentita la metafora, dopo una decina di prove parziali e generali; gli “attori”
si conoscevano tra loro, conoscevano la loro parte, il loro posto e il palcoscenico
in lungo e in largo, conoscevano fin nelle minime sfumature le tendenze
politiche e i metodi di azione.” [https://www.marxists.org/italiano/lenin/1917/3/letterelontano.htm,
https://www.marxists.org/francais/lenin/works/1917/03/vil19170320.htm]
Gli
eventi dall’8 al 12 marzo, a Pietrogrado non sono stati rivoluzionari perché
sono stati condotti da una direzione rivoluzionaria, ma perché hanno visto “l’irruzione violenta delle masse nel campo
dove si regolano i loro destini” [Lev
Trockij]. Parimenti,
sei anni fa, il rovesciamento delle dittature di Zine El-Abidine Ben Ali e di Muhammad
Hosni Sayyid Ibrahim Mubarak dalle masse tunisine ed egiziane ha segnato
l’inizio di un processo rivoluzionario…
Tuttavia,
una volta innescata una rivoluzione, il suo esito dipende da numerose
circostanze, quali le forze politiche che riescono a prenderne la direzione nonché
il loro programma, come ha dimostrato la Russia del 1917, dall’aprile
all’ottobre, contrariamente alla regione araba, dalla fine del 2010.
“Né
voi, generale, né Sua Maestà avete capito quello che è accaduto a Pietrogrado
in questi giorni. La Duma è stata costretta a prendere il potere nelle sue mani
per impedire la completa anarchia. Lo zar deve abdicare a favore di suo figlio,
lo zarevic Aleksej Nikolaevic,
con la reggenza del granduca Michail
Aleksandrovic. Quale presidente della Duma, sono costretto a nominare
questa sera il nuovo governo.”,
esclamò spazientito Michail Vladimirovic Rodzjanko al
generale Nikolaj Vladimirovic Russkij,
che gli portava una missiva dello zar Nikolaj
II Aleksandrovic Romanov.
Era il 14 marzo 1917.
Lo zar cercava di opporsi con la forza della sua autorità
residua al movimento che, da sette giorni, sconvolgeva Pietroburgo e il colosso
russo. Aveva abbandonato il quartiere generale sovietico di Mogilev per
raggiungere la sua famiglia a Tsarskoe
Selo, inquieto per le voci di disordini e di defezioni che lo avevano
raggiunto. Era stato bloccato a Pskov e tentava di costituire un governo
capeggiato da Rodzjanko, in contrapposizione al governo reclamato dai Soviet, dal Parlamento e dal Popolo.
Nikolaj II Aleksandrovic,
ancora una volta, non aveva compreso il vento della Storia.
Il giorno dopo, era costretto ad abdicare.
L’atto di abdicazione fu antidatato di qualche ora, per non
dare l’impressione che lo zar avesse capitolato dinanzi alle pressioni della
Duma.
“Una
penosa sensazione, mi sentivo un sopravvissuto. Attorno a me tradimento, viltà
e inganno.”
Cinquantasei anni prima, suo nonno, lo zar Aleksandr II Nikolaevic Romanov,
aveva abolito la servitù della gleba affermando:
“È
meglio che la servitù venga abolita dall’alto anziché ci sia imposta dal basso
la sua soppressione.”
Il 16 marzo 1917, il granduca Michail Aleksandrovic Romanov, fratello dello zar, faceva tesoro
degli insegnamenti del nonno e rinunciava al trono.
Lo zar Nikolaj II Aleksandrovic Romanov
e suo cugino il re George V.
Il granduca Michail Aleksandrovic Romanov [1878-1918],
fratello minore dello zar Nikolaj II Aleksandrovic
Romanov.
Aleksandr
Fedorovic Kerenskij [1881-1970]
Il ministro degli esteri del governo provvisorio, formato
il giorno prima, Pavel Nikolaevic Miljukov, il volto affaticato da una notte
insonne, aveva esortato il granduca:
“Altezza,
se voi rifiuterete il trono, sarà l’anarchia, il caos, il sangue!”
Nikolaj II Aleksandrovic Romanov [1868-1918] insieme alla moglie Aleksandra Fedorovna Romanova [1872-1918],
alle granduchesse Ol’ga Nikolaevna Romanova [1895-1918], Marija Nikolaevna Romanova [1899-1918],
Anastasija Nikolaevna Romanova [1901-1918] e Tat’jana Nikolaevna Romanova
[1897-1918] e al figlio Aleksej
Nikolaevic Romanov [1904-1918].
Ma il granduca Michail
Aleksandrovic Romanov era perplesso. In una lunga perorazione, il nuovo
ministro della giustizia, Aleksandr
Fedorovic Kerenskij, esclamò:
“Io
non ho il diritto di nascondere i pericoli cui andreste personalmente incontro
se accettaste la corona.”
Il granduca Michail Aleksandrovic prese
da parte il presidente del parlamento, Rodzjanko, monarchico e ben visto a
corte, e gli chiese se potesse sperare di salvare la vita, qualora avesse
accettato di succedere a Nikolaj II
Aleksandrovic.
Rodzjanko rispose che tale garanzia “non avrebbe potuto dargliela che
il cielo”.
Il granduca Michail
Aleksandrovic Romanov rinunciò, allora, al trono.
“Altezza,
voi siete un uomo nobile!
Dirò
a tutti che siete un uomo nobile!”,
esclamò Aleksandr Fedorovic
Kerenskij in un’onda di entusiasmo. E queste parole posero fine alla
dinastia dei Romanov, che governava, esattamente, da 304 anni, dal giorno in
cui, nel lontano 1613, lo zar Michail
Fedorovic Romanov aveva riottenuto Velikij Novgorod, dopo
un compromesso con gli svedesi.
La famiglia dello zar – che, per il momento poteva
considerarsi salva – sarebbe stata trucidata, la notte tra il 16 e il 17 luglio
1918, a Ekaterinenburg.
Che cosa era accaduto nei fatali giorni intercorrenti tra l’8
e il 16 marzo 1917?
Schiacciato dalla miseria, dissanguato dal fallimento dell’offensiva
di Aleksej
Alekseevic Brusilov sul fronte tedesco, il Popolo russo aveva dato
sfogo al suo malcontento secolare.
Nel corso di cinque secoli, la Russia aveva annesso enormi
estensioni di terra, popolata da stirpi asiatiche, mentre la corte e la
capitale si erano spostate all’estremo limite occidentale dello Stato, in
quella fastosa Pietroburgo, dove si parlava francese e la nobiltà russa
disputava alla nobiltà baltica il comando elettivo dell’unica leva efficiente
dello Stato, l’esercito.
Ogni assimilazione dei popoli asiatici era stata,
accuratamente, evitata. Nonostante l’abolizione della servitù della gleba,
proclamata nel 1861, la grande proprietà agraria dettava legge sulla vita e
sulla morte delle immense masse contadine. Il malcontento veniva alimentato
dall’industrializzazione, che si svolgeva in una atmosfera quasi schiavistica,
dalla fame di terra dei contadini e dalla miseria, aggravata dalla esosità
fiscale.
Già, in passato, si erano avuti i segni di questo immane
malcontento, che fermentava sotto la crosta del grande Stato teocratico e
assolutista.
Nel 1881, venne assassinato
lo zar Aleksandr II Nikolaevic
Romanov.
I nichilisti erano attivissimi e le condanne a morte e le
deportazioni si susseguivano senza tregua.
L’ascesa al trono dello zar Aleksandr II Nikolaevic Romanov rappresentò un deterioramento
rispetto all’epoca del potere del padre: slavofilo, autoritario e fanatico
regnava con l’appoggio della Chiesa e dell’Ochrannoe otdelenie, la
polizia segreta, cui nulla sfuggiva.
Alla sua morte, avvenuta nel 1894, gli era succeduto il
figlio Nikolaj II Aleksandrovic
Romanov. Bello, sportivo e, in fondo, ottuso, Nikolaj II Aleksandrovic continuò a reggersi con il pugno di
ferro.
Ottimo cavaliere e grande giocatore di tennis, Nikolaj II Aleksandrovic non si rese
mai conto che regnava su un barile di polvere da sparo, nonostante la sua vita
fosse costellata di disavventure e di ribellioni, in Finlandia, in Polonia, in
Ucraina e nelle regioni baltiche, compresa la sanguinosa rivoluzione del 1905,
la cui repressione gli valse il soprannome di “sanguinario”.
La zarina Aleksandra Fedorovna Romanova [1872-1918] e la
granduchessa Anastasija
Nikolaevna Romanova [1901-1918].
La granduchessa Anastasija
Nikolaevna Romanova [1901-1918].
Aleksej Alekseevic Brusilov [1853-1926].
Quando, nel 1905, gli avevano portato la notizia della
distruzione della flotta russa, avvenuta a Tsushima, per opera dell’ammiraglio
giapponese Togo Heihachiro, Nikolaj
II Aleksandrovic stava giocando a tennis e aveva esclamato:
“Che
tremenda disgrazia!”
Poi, ripresa la racchetta:
“Ready?
Play…”
E aveva continuato a giocare.
Il primo ministro
Sergej Jul’evic Witte, così,
lo giudicò:
“Lo
zar non ama quelli che considera meno ottusi di lui.”
In altre parole, Nikolaj
II Aleksandrovic non amava nessuno e cercava “sempre le vie indirette e queste
lo portano sempre alla stessa meta, un pantano di fango e un pozzo di sangue”.
Questo severo giudizio di Witte fu confermato dall’asprezza
con cui Nikolaj II Aleksandrovic
ordinò la repressione della insurrezione del 1905, che culminò nella famosa “domenica
di sangue”, quando la folla, condotta dal pope Georgij Apollonovic Gapon, si era recata dinanzi al
palazzo imperiale per presentare una petizione. La polizia aveva aperto il
fuoco causando migliaia di morti, provocando rivolte in tutta la Russia.
Negli anni successivi, la corte zarista continuò a regnare
con la violenza e la sopraffazione, finché, nel marzo del 1917, il Popolo
insorse di nuovo.
L’8 marzo 1917, a Pietroburgo, scoppiarono le prime
agitazioni.
Lenin,
pseudonimo di Vladimir Il’ic Ul’janov
[1870-1924]
L’8 marzo, a Pietroburgo, un corteo di donne al grido di “Abbasso
l’autocrazia!” venne al centro della città. Si unirono circa 100mila
operai delle fabbriche. Vi fu qualche scontro incruento con la polizia. Il
giorno seguente, la folla raggiungeva le 200mila persone. I soldati che
bloccavano i ponti sulla Neva furono aggirati dalla massa che attraversò il
fiume ghiacciato. Reparti di cosacchi inviati contro la folla si rifiutarono di
sparare. Il 10 marzo, sulla Piazza Znamenskaja convenne una folla oceanica. La
polizia sparò e i primi reparti di soldati risposero al fuoco dei gendarmi,
affiancandosi al grande movimento popolare. Lo zar inviò al generale Sergej Semenovic Chabalov, comandante
la piazza di Pietrogrado, un telegramma:
“Vi
ordino di far cessare da domani ogni disordine nelle strade della capitale,
inammissibile adesso che la Patria è impegnata nella difficile guerra con la
Germania.”
Al presidente della Duma, Rodzjanko, che lo avvertiva “essere
venuta l’ultima ora, in cui si decide il destino della patria e della monarchia”,
lo zar non dette risposta.
“Quel
grasso Rodzjanko mi scrive sciocchezze che non meritavano risposta.”,
si era lagnato lo zar con il conte Vladimir Borisovich Frederiks. Il giorno seguente, domenica 11
marzo, le sparatorie aumentarono. I soldati del reggimento Pavlovski tentarono
di ribellarsi, ma furono ridotti alla ragione da truppe fedeli allo zar. A
tarda notte, il principe Nikolaj Dmitrievic Golicyn, capo del governo, pensò di
avere la forza di imporre una misura di autorità: sciolse la Duma. Con questo
gesto fu spezzato l’ultimo collegamento possibile tra l’autocrazia e la
popolazione. Il 12 marzo, i reggimenti si unirono agli operai. I soldati non vollero
sparare sulla folla. Il sergente
Timofey Kirpichnikov del
reggimento di Volhynia, che era uno dei più disciplinati, uccideva il capitano
Ivan Stepanovic Lashkevic, mentre leggeva il telegramma dello zar. La folla
assediò il palazzo dell’ammiragliato,
dove si erano asserragliati gli ultimi sostenitori della monarchia e accerchiò
il Palazzo di Tauride, sede della Duma.
Timofey Kirpichnikov
Il “primo
soldato della rivoluzione” dovette, anche lui, essere deluso, se, nei giorni
della Rivoluzione di Ottobre, prese
posizione a difesa
del Governo Provvisorio di Aleksandr Fedorovic Kerenskij e, nel novembre, fuggì da Pietrogrado per unirsi ai
volontari dell’esercito bianco sul Fiume Don. I Bianchi lo fucilarono e il suo
cadavere fu lasciato a marcire in un fosso lungo la strada.
Palazzo di Tauride
I soldati entrarono in Parlamento e strapparono l’effigie
dello zar, che campeggiava nell’aula.
La folla e i soldati dettero la caccia ai poliziotti.
Il regime zarista non esisteva praticamente più.
Esistevano uno zar e una monarchia che si appoggiava
soltanto sulla vecchia aristocrazia che, ormai, era condannata.
Fino a questo momento, quelli che, in seguito, sarebbero
stati chiamati i capi storici della rivoluzione sovietica non erano, ancora, apparsi
sulla scena.
Una moltitudine di partiti e di frazioni aveva influenzato
la vita russa fino dal 1905.
Dagli ottobristi, che si richiamavano al rispetto del
Manifesto di Ottobre, lo schieramento politico passava attraverso i democratici
costituzionali, i cosiddetti cadetti, i social-rivoluzionari piccolo borghesi,
i social-democratici, nelle loro frazioni menscevica e bolscevica, con le
ulteriori sottofrazioni dei menscevichi di destra e di sinistra.
Sia i menscevichi sia i bolscevichi si richiamavano all’insegnamento
marxista, introdotto al Congresso di Voronezh, nel giugno del 1879, da un
memorabile intervento di Georgij Valentinovic
Plechanov; ma, in seguito, tra i due raggruppamenti si erano
lamentate gravi scissioni, culminate nella decisione assunta a Ginevra dai
menscevichi di accontentarsi di un tipo di rivoluzione democratico-borghese,
mentre i bolscevichi, a Londra, avevano fissato i principi di uno Stato
rivoluzionario che, tenendo, conto delle particolarità dello Stato russo, si
fondasse sull’appoggio del proletariato industriale e dei contadini.
Lenin aveva sintetizzato il carattere di questo nuovo Stato,
definendone la fase di transizione in questi termini:
“La
democrazia socialista sovietica non è in alcun modo incompatibile con il regime
e la dittatura di una sola persona: la volontà di una classe è meglio
rappresentata dalla persona di un dittatore che, da solo, potrà conseguire
maggiori risultati e di cui, frequentemente, si sente il bisogno.”
Con queste parole Lenin concludeva una serie di pluriennali
polemiche su quella che sarebbe potuta e dovuta essere la futura società
sovietica degli anni costruttivi.
“Se
non siamo anarchici,”,
aveva detto in precedenza Lenin,
“dobbiamo
ammettere che lo Stato, ossia la coercizione, è necessario per il trapasso dal
capitalismo al socialismo.”
È facile immaginare quante fossero le divisioni esistenti
tra i russi, quando si trattò di formare il primo governo provvisorio, dove gli
elementi da scegliere variavano dal principe liberale Georgij Evgen’evic L’vov Lvov a Rodzjanko, considerato da Lev Trockij, un ciambellano dello zar, dall’onesto
Pavel Nikolaevic Miljukov all’agile avvocato Aleksandr Fedorovic Kerenskij, agli
elementi suggeriti dai Soviet, che,
nel frattempo, erano stati ricostituiti in una dipendenza del Palazzo di
Tauride, sede della Duma.
Iosif
Vissarionovic Dzugasvili,
conosciuto come Iosif Stalin [1878-1953].
I menscevichi disponevano della maggioranza in seno ai Soviet, i quali erano stati allargati,
il 12 marzo, e comprendevano gli operai e i soldati.
Nel primo comitato esecutivo, presieduto da Nikolaj Semenovic Ccheidze,
troviamo Georgij Valentinovic Plechanov e Vjaceslav Michajlovic Skrjabin, che
verrà, poi, conosciuto nel mondo con il soprannome di Vjaceslav Michajlovic Molotov. Fu il primo direttore
della Pravda, dopo la sua
ricostituzione, ed ebbe, allora, la sua prima lite con Stalin, appena giunto
dall’esilio siberiano.
Nel primo Governo Provvisorio erano previsti due membri del
Soviet: Ccheidze e Kerenskij.
Ma Ccheidze si rifiutò, perché il Governo
era troppo colorato di conservazione sociale, mentre Kerenskij vi entrò,
sigillando, così, il proprio destino.
Fu proprio Kerenskij, infatti, in veste di ministro della
giustizia, a indurre il governo a incoraggiare il rientro dei vecchi
bolscevichi in esilio, che, dal canto loro, avevano, già, iniziato ad affluire.
Dalla Siberia, dove si trovava confinato, Stalin era
rientrato, il 25 marzo, insieme a Lev Borisovic Kamenev, Pavel Pavlovich Muratov e Jakov Michajlovic Sverdlov.
Non appena giunto a Pietroburgo, Stalin criticò, aspramente,
la direzione della Pravda e fece
sostituire Vjaceslav Michajlovic Molotov con Muratov, perché aveva assunto un
atteggiamento negativo nei riguardi del Governo Provvisorio.
“Il
Governo Provvisorio”,
scrive la Pravda
del 29 marzo,
“per
quanto mal disposto e con un’andatura titubante e malferma, si è assunto il
compito di consolidare le conquiste delle masse rivoluzionarie. Non ci
riuscirebbe di alcuna utilità forzare il corso degli eventi e accelerare il
processo di espulsione degli elementi borghesi che dovranno in seguito
abbandonare le nostre fila.”
Lo Stalin del 1917 ragionava, già, allora con quella
spregiudicatezza che lo avrebbe portato a firmare, nel 1939, il patto con Adolf
Hitler.
Quando, il giorno seguente, Vjaceslav Michajlovic Molotov criticò questo
articolo e una proposta mirante ad attuare l’unificazione di tutti i partiti e
le frazioni socialiste russe, perorata da Stalin e, in precedenza, respinta da
Lenin, esclamò:
“Mi
oppongo, non è possibile!...”
Ma Stalin si dimostrò eccezionalmente duttile:
“Non
è il caso di anticipare e prevenire divergenze di opinioni. Quali membri di un
unico partito,”,
disse,
“le
nostre piccole divergenze debbono scomparire.”
Fu, allora, che ebbe inizio quella pluriennale amicizia che
unì Stalin a Vjaceslav Michajlovic
Molotov
e che in quest’ultimo perdurò, nonostante le rivelazioni del XX Congresso del
partito. Ma l’appoggio al Governo Provvisorio, voluto da Stalin, doveva durare
poco.
Stalin e Maksim Gor’kij, pseudonimo di Aleksej Maksimovic Peskov.
Vjaceslav Michajlovic
Molotov [1890-1986].
Lev Borisovic Kamenev [1883-1936].
Lev
Trockij, pseudonimo di Lev Davidovic Bronstejn [1879-1940].
Il 16 aprile, arrivò a Pietroburgo Vladimir Iljic Ulianov,
detto Lenin.
l suo ritorno era atteso e paventato.
Veniva da Zurigo dove si trovava in esilio. La mattina del
13 marzo, un vecchio bolscevico di nome Mieczslaw
Bronski-Warszawski era
corso a casa sua:
“Compagno
Lenin,”,
gli aveva annunciato,
“la
rivoluzione è scoppiata.”
Dapprima Lenin non aveva voluto credergli, ma poi, si era
convinto. Il problema da affrontare suonava: come entrare in Russia?
“Se
fingessi di essere uno svedese sordomuto? Potrei passare la frontiera con un
passaporto falso”,
aveva detto a Nadezda
Konstantinovna Krupskaja, sua
moglie.
“Non
va, non funziona,”,
aveva risposto Nadezda,
“potresti
sognarti di Miljukov e mandarlo al diavolo nel sonno. Scoprirebbero subito che
non sei né sordomuto né svedese.”
Infine, gli venne un aiuto insperato da parte dello Stato
Maggiore germanico, che avvalendosi di un suo agente, Aleksandr L’vovic Parvus, pseudonimo di Izrail’ Lazarevic Gel’fand, fornì i mezzi e un vagone chiuso per
inviare Lenin a Stoccolma e, da qui, a Pietroburgo.
Si trattava di creare le maggiori difficoltà possibili alla
Russia, il cui esercito continuava a combattere, nonostante l’Ordine n. 1, che
istituiva i comitati elettivi nelle forze armate, avesse accresciuto il
marasma.
Quando Lenin si avviò alla stazione di Zurigo, l’8 aprile
1917, molti amici erano a salutarlo. Ma anche molti oppositori, cosicché per
poco non si venne alle mani.
Finalmente, il treno si mise in moto. Nel valicare le Alpi, Lenin disse a
Karpinskj, che lo accompagnava:
“Probabilmente
queste montagne non le rivedrò più.”
Infatti, non le rivide.
Al suo arrivo a Pietroburgo, il presidente del Soviet Ccheidze gli
diede il benvenuto.
“Compagni,
operai e soldati!
rispose Lenin.
Da quel momento vi fu un cambiamento.
Lenin si recò, direttamente, dalla stazione alla sede del
partito bolscevico, nella villa della attrice Matil’da Feliksovna Ksesinskaja, una
ex-amante dello zar. Quindi, aggredì immediatamente Stalin e Kamenev per l’atteggiamento
di collaborazione attendista che avevano assunto nei riguardi del governo
provvisorio:
“Non
dobbiamo dare nessun appoggio al Governo Provvisorio!”
La seduta si concluse con la pubblicazione delle cosiddette
“tesi di aprile” che reclamavano “tutto il potere ai Soviet”.
Furono mosse critiche:
“Lenin
e i suoi se ne tornino in Germania!”
“Pazzo,
questa è l’illusione di un pazzo!”
“Lenin
aspira al trono del grande anarchico Bakunin!”,
urlò il socialista Aleksandr Aleksandrovic Bogdanov.
Ma, ormai, la Storia si era messa in moto: Lenin prevalse
in questa aspra polemica perché conosceva la storia e aveva fede nelle proprie
idee.
Il Congresso di maggio del partito bolscevico vide tra i
principali delegati, oltre Lenin, Stalin, Kamenev, Molotov, Jakov Michajlovic Sverdlov, Kliment Efremovic Vorosilov, Grigorij Evseevic Zinov’ev, Nadezda
Konstantinovna Krupskaja.
Lev Trockij non
era ancora rientrato dall’esilio, pur essendo atteso.
“È
tempo di gettare via la camicia vecchia e sporca e di indossarne una pulita.”,
proclamò Stalin, nell’annunciare la propria completa adesione
alle tesi leniniste.
Il Congresso si chiuse, il 12 maggio 1917, con la parola d’ordine:
“Tutto
il potere ai Soviet!”
Le debolezze e gli errori degli avversari contribuirono
almeno quanto la volontà dei bolscevichi alla preparazione della rivoluzione di
ottobre e alla loro vittoria.
“Siate
sempre capaci di sentire nel più profondo di voi stessi ogni ingiustizia
commessa contro chiunque in qualsiasi parte del mondo: è la qualità più bella
di un rivoluzionario.”
Che
Guevara
Daniela
Zini
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© 17 marzo 2017 ADZ
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